Quarante-deux personnes au moins ont été tuées lundi 22 et mardi 23 juin lors d’« attaques menées par des hommes armés suspectés d’appartenir à Boko Haram dans deux villages » du nord-est du Nigeria, selon un policier de la localité de Biu, dans l’Etat de Borno.

Selon Umaru Markus, un témoin qui a pu s’enfuir, environ trente islamistes, à bord de camions pick-up et à moto, ont attaqué Debiro Biu et Debiro Hawul, des villages très reculés. A Debiro Biu, ils ont tué vingt personnes lundi, selon M. Markus.

Dans la nuit de lundi à mardi, les insurgés sont arrivés à Debiro Hawul,« vers minuit et demi, (11 h 30 GMT) et ils ont ouvert le feu sur le village, poussant les gens à fuir dans la brousse », a-t-il expliqué. « Les hommes armés ont massacré vingt-deux personnes qui n’ont pas été assez rapides pour fuir, puis ils ont pillé les maisons, les greniers à céréales, les pharmacies ».

Plusieurs attaques attribuées à Boko Haram

Au même moment, des attentats-suicides perpétrés par de jeunes kamikazes ont tué au moins trente personnes dans deux villes de l’Etat de Yobe et de Borno, toujours dans le nord-est du Nigeria. Aucun de ces attentats n’a été revendiqué, mais tout porte à croire que la responsabilité en incombe au groupe terroriste Boko Haram, dont les violences ont fait plus de quinze mille morts depuis 2009.

Le président nigérian, Muhammadu Buhari, investi le 29 mai, a fait de la lutte contre Boko Haram sa priorité. Le Nigeria, le Niger, le Tchad, le Cameroun et le Bénin ont d’ailleurs décidé de mettre sur pied une nouvelle force multinationale conjointe (MNJTF), forte de huit mille sept cents hommes, qui doit être déployée à partir du 30 juillet pour lutter plus efficacement contre le groupe terroriste.

Source: lemonde