Les nombreuses aides accordées aux commerçants de Nara touchés par l’incendie du marché restent toujours invisibles. Face à cette confusion, les victimes et la société civile locale viennent de porter plainte contre le président local des commerçants, Hamala Kouma et la mairie de la ville pour abus d’autorité et détournement de fonds.
Dans nos précédentes éditions, nous avons alerté à travers un article sur la même affaire intitulée, « Disparition des 60 millions des sinistrés de Nara : Le président Hamala Kouma indexé par les victimes ». Le marché de Nara a été dévasté par un incendie le 29 mars 2018. Cet incendie provoqué par une citerne inflammable, a causé des dégâts matériels énormes, mais aucune perte en vie humaine. Au total plus de 112 commerçants ont été touchés par l’incendie. Face à l’ampleur des dégâts, les contributions sont venues de toutes parts pour consoler les sinistrés. C’est dans ce cadre que l’Etat malien a offert une somme de 15 millions de FCFA. La ville de Kimperly a donné 35 millions de FCFA et le président d’honneur de l’ADP-Maliba, Aliou Boubacar Diallo a aussi fait don de 10 millions aux victimes. La somme totale des dons s’élève à plus de 60 millions de FCFA.
Cette somme a été remise au président local des commerçants de Nara, Hamala Kouma. Il devrait travailler avec la mairie pour soulager les victimes de l’incendie. Curieusement, plus de six mois après, les victimes n’ont reçu aucun franc. Pis, celles-ci ont appris que le président Hamala et la mairie comptent réhabiliter certains hangars sans donner le moindre centime aux victimes qui ont tout perdu. Les sinistrés n’attendent que l’argent liquide aujourd’hui pour redémarrer leurs commerces.
Face à cette confusion et la tentative de détournement de ces fonds par le président et de la mairie, les victimes organisées au sein de l’association des commerçants détaillants du marché de Nara « Danaya» et la société civile locale de Nara viennent de saisir le juge de paix à compétences étendues de la ville pour abus d’autorité, dissimulation administrative et détournement des biens publics.
A travers cette plainte, le président des victimes de l’incendie Boubacar Traoré et le président de la société civile locale, Adama Kamissoko veulent faire toute la lumière sur la gestion de ces fonds.
Seulement, la grève des magistrats risque de ralentir ce dossier qui tient à cœur les victimes. Affaire à suivre !
Y. Doumbia
L’Indicateur du Renouveau