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Détournement de plus de 70 millions à l’ODRS: L’ancien Président des producteurs Fodé Traoré bientôt assigné pour diffamation et propos mensongers

« On doit toujours éviter de monter sur un arbre quand on a la culotte trouée ». C’est la  sagesse longtemps enseignée par nos aïeux que l’ancien délégué des producteurs auprès du Conseil d’administration de l’ODRS, M. Fodé Traoré,  apprendra bientôt à ses dépens dans l’affaire d’un supposé détournement de plus de 70 millions à l’Office de développement rural de Sélingué. Hier mardi 22 octobre, notre curiosité nous a poussés à tendre notre micro au Directeur général de ladite structure, M. Hamedou Coulibaly, afin de recueillir plus de détails, et bien sûr, à la base. Bref, lisez l’interview  qu’on peut surnommer « la fausse aventure de Fodé ».

 

Le Combat : Présentez-vous à nos lecteurs.

H Coulibaly : Je suis le Directeur de l’ODRS.J’ai pris fonction le 30 avril 2018, et cela à constituer beaucoup de petits problèmes. Le périmètre de Sélingué est un périmètre qui date de 1981, mais opérationnalisé en 1982. Ça fait pratiquement trente ans  que ce périmètre existe. Mais il n’a pas réellement connu de travaux d’envergure et aujourd’hui on s’est trouvé face à une difficulté totale du périmètre avec la perte de la station d’exorde. La station est équipée avec des machines appelées des électropompes  qui ont pour rôle de pomper l’eau dans le fleuve et de le mettre dans le périmètre. En cas d’excès, pomper l’eau du périmètre et le verser dans le fleuve. Cette pompe à cesser de fonctionner il y’a quinze ans. Et moi je n’étais pas là. C’était Monsieur Fodé Traoré qui était le représentant ou le  délégué des producteurs  auprès du conseil d’administration. Il a fait à peu près 25 ans dans ça. Et au bout des 25 ans, les différents  producteurs ont jugé nécessaire de renouveler les organes. Dans le processus de renouvèlement des organes, l’actuel PDG de l’office du Niger M. Mamadou Barré  qui était en ce temps le Directeur a pris soin de consulter et de prendre un bureau de consultant pour organiser les élections afin de mettre en  place les organes de gestion au niveau des producteurs. Et c’est comme ça que le bureau est parti après les élections. M. Fondé a eu 4 voix, Daouda 32 voix et moi j’ai eu le rapport du bureau de consultant. Fodé qui a déjà 25 ans dans la boîte, n’ayant pas été content de son renversement à commencer à se manifester depuis le moment de Dr Barré. Mais la manifestation de Fodé n’était pas accentuée parce que celui qui l’a remplacé ne s’est pas prêté à son jeu .

Le Combat : Quelle est cette histoire de dédommagement ?

Suite aux inondations de l’année dernière comme je l’ai dit chez nous il y’a la centrale du barrage de Sélingué qui procède généralement aux lâchers d’eau, c’est-à-dire lorsque l’eau en provenance de la Guinée prend de l’ampleur, le barrage est obligé d’ouvrir les vannes  et laisser l’eau passée. S’il ne laisse pas l’eau, cela veut dire que le barrage va partir. Alors tout le monde connait l’importance du barrage par rapport à Bamako parce qu’il contribue à l’électrification de Bamako à hauteur de 40%. Donc pour sauvegarder le barrage, la centrale procède aux lâchers et même présentement nous sommes dans ce lâcher. L’année dernière avec la forte pluviométrie de la Guinée et du Mali, le barrage a procédé très tôt depuis vers le 6 aout. Et les lâchers intenses du barrage ont occasionné les périmètres avoisinants ou les parcelles qui sont proches du barrage ont connu des inondations. Quand ces parcelles évaluées à 105 hectares ont été inondées ,ils ont alerté le département pour dire qu’ils sont en train de connaitre l’inondation chez eux suite aux lâchers du barrage. Les lâchers du barrage sont indépendants de la volonté de l’ODRS. On ne va pas mettre Bamako dans le noir à cause de quelques superficies. Le barrage est souverain par rapport à ça. Nous, on est intervenu auprès du barrage et effectivement il n’avait pas le choix. Mais quand on a constaté les noyades puisque ça s’est accrue avec les lâchers qui continuaient, nous sommes allés jusqu’à 105 hectares sur 866 hectares qu’on exploitait. Quand les lâchers ont cessé, il y’a eu le retrait de l’eau. Sur les 105 hectares, on a pu récupérer 42 hectares et le reste est resté sous l’eau.

Le Combat : Vous avez fait de démarches par rapport à cette perte ? 

Quand il y’a eu la perte, j’ai sollicité le commissaire  à la  sécurité alimentaire d’aider les gens qui ont connu les pertes. Et c’est à ce niveau que le commissariat nous a donné 20 tonnes de semences et 58 tonnes de riz. Nous aussi, on a exonéré toutes les parcelles qui ont connu l’inondation c’est-à-dire qu’ils ne paient plus les redevances de l’eau. Et ce sont les Maires qui ont partagé les semences et le riz  entre l’ensemble des producteurs.

Le Combat : Et pourquoi la plainte de Fodé ?

Maintenant ce qui s’est passé, Fodé a dit qu’il n’est pas d’accord avec l’intervention du commissaire à la sécurité alimentaire. Il a fait un document pour que l’État malien dédommage les victimes à hauteur de 440 millions. Il est venu me voir et m’a dit qu’il faut que l’État dédommage les victimes. Je lui ai fait comprendre que ce n’est pas Sélingué seulement et que même Manikoura a été inondé, mais il n’y a pas de problème là-bas. Mopti a connu une perte dix fois supérieure par rapport à l’ODRS. L’office riz de Ségou a aussi connu de grandes pertes. Il y’a des inondations au niveau de Tamani jusqu’à ce que Haidara soit intervenu. Il y’a eu cette perte partout et si l’État se permet de donner 440 millions à l’ODRS seulement, il va donner combien à l’office riz de Mopti qui a perdu dix fois plus que l’office Sélingué ?  L’État ne peut pas. Je lui ai dit ce que l’État peut faire, c’est d’assister ceux qui ont connu des pertes. Quand on s’est rendu compte que l’inondation a été provoquée par des lâchers, normalement la station d’exorde, si elle marchait, même en cas de lâcher, devrait puiser l’eau du périmètre et le verser dans le fleuve. Mais elle est non opérationnelle il y’a à peu près 15 ans. L’État a initié un projet financé par la BAD qui doit réhabiliter l’ensemble du périmètre et la station d’exorde et ainsi, il n’ y aura plus d’inondation. Cette entreprise est actuellement sur le terrain. C’est moi qui ai demandé à l’entreprise de laisser les producteurs finir la campagne de l’hivernage cette année et ainsi, ils ne feront pas faire la contre-saison. Ils vont remettre le périmètre afin de permettre l’intervention parce qu’on doit investir 2 milliards 700 millions dans le périmètre c’est-à-dire 700 millions pour la station d’exorde et 2 milliards pour la réhabilitation de l’ensemble du périmètre. Les entreprises sont déjà là et il y’a environ 5 jours, j’ai rencontré le Ministre et les entreprises. Ils ont discuté avec le Ministre. Ils disent que leur Directeur demande d’attendre le 15 novembre et qu’ils vont commencer leur réhabilitation après. Donc, il n’y a pas de problème.

Le Combat : les producteurs ont-ils été informés de cela ?

Nous  avons pris soin de dire à tous les producteurs possédant  leurs parcelles inondées l’année dernière et qui sont proches de la centrale de sursoir cette année à la campagne. On va encore chercher des vivres pour les assister pendant la réhabilitation par ce qu’on a dit pendant l’investissement dans ces périmètres cette année, car on n’est pas à l’abri d’une inondation puisque le périmètre n’est pas réhabilité. Donc, ils doivent patienter cette année et nous allons les assister en vivres. Ils ont dit qu’ils vont prendre le risque de le faire. Je leur ai dit qu’ils peuvent le faire. On est tombé d’accord et on a fait sept fois le communiqué à la radio à Sélingué pour sensibiliser les gens afin qu’ils comprennent que tant que le périmètre n’est pas réhabilité et que la station n’est pas bonne s’ils continuent à travailler sur les parcelles proches du barrage, toutes risquent de connaitre l’inondation. Fodé qui est l’instigateur a pris un bureau d’avocat pour défendre les 440 millions. Dans sa plainte… , il n’a pas compris. Il parle d’inondation au début de la plainte, dans le corps il parle de détournement et en bas il dit que je ne m’attends pas avec le syndicat. C’est en ce moment que nous avons fait le lien avec un comité qui se dit syndicat et qui par le passé, a causé de problèmes avec tous les anciens directeurs. Ils disent que ce sont eux qui nomment le Directeur et que ce sont eux qui le font partir. Lorsqu’un Directeur arrive, ils essaient de lui imposer une dizaine de directives. Moi quand je suis venu, ils ont dit qu’il n’y a pas une relation de subordination entre eux et moi. Ensuite ils m’ont dit de ne pas prendre une décision sans les consulter. J’ai dit : « En qualité de qui vous me dites ça ? » Ils m’ont répondu que je suis une Autorité et qu’eux aussi sont une Autorité. Le syndicat s’est tellement mal comporté vis-à-vis de ma personne que j’ai décidé de ne plus collaborer parce que j’ai compris qu’en continuant de collaborer avec le syndicat, ils risquent de porter leur main sur ma personne dans mon bureau. Un jour, ils sont rentrés dans mon bureau, le Monsieur s’est levé et voulait me frapper. Il a fallu l’intervention de mes deux comptables pour le ressaisir et le faire sortir de mon bureau. Dès lors, j’ai dit que quand les choses se présentent comme ça dans un service, je ne peux pas comprendre qu’un syndicat peut faire partir les Directeurs. Il faut alors se méfier de ce syndicat. Donc je les ai mis à côté et ils ne sont pas contents. J’ai compris qu’il y’a le lien par ce qu’il a parlé de détournement. Ils ont dit que moi j’ai détourné 81 millions. Quand le dossier est arrivé au niveau du procureur de Yanfolila, il a demandé à la gendarmerie de faire les investigations pour comprendre un peu plus. La gendarmerie est venue me voir pour me raconter que Fodé a déposé une plainte contre moi et que j’ai détourné 81 millions, le président des producteurs Daouda Traoré, 71 millions. Ils ont dit que ç’a été fait dans le cadre de la réalisation  de trois périmètres alors que je n’étais pas là-bas. Moi j’ai pris service le 30 avril alors qu’il parle du 3 février 2018. Mais avant de  partir, j’ai pris soin de voir dans la passation de service toutes les réalisations ont été faites. J’ai été voir les trois périmètres et ils sont réalisés. Ils sont là. Il n’y a aucun problème. Daouda a bien informé les producteurs pour leur dire que les trois périmètres sont réalisés, mais que dans un des périmètres il y a une pompe qu’on a mise qui semble être Chinoise. De ce fait, elle n’a pas réussi et l’on va procéder au remplacement. Effectivement, la pompe a été remplacée et les trois périmètres sont en train d’être exploités par les femmes. Le Ministre est parti l’autre jour à Manikoura et les femmes l’ont remercié par rapport à ce travail .

Le Combat : Une plainte sur des propos mensongers alors ?

Quel que soit le niveau du producteur, comment a-t-il accès aux ressources d’un service jusqu’à détourner 71 millions? Dans un journal de la place, ils ont dit que c’est Daouda qui a provoqué la réunion et relevé ce problème de malversation. Et encore dans le même article, on dit que c’est Daouda qui a détourné 71 millions. C’est paradoxal! Ce n’est pas possible.Si on regarde même le dispositif de gestion financière des offices au Mali, nous avons une comptabilité au niveau de l’office,  mais nous avons aussi  un contrôle financier qui n’est pas à l’office

. Donc tous les documents  de l’office passent par lui au niveau du Ministère de l’économie et des finances et qui certifie. Et il y’a une cellule de passation de marché. C’est-à-dire si tu es entrepreneur et tu veux un marché de l’Office, tu postules pour le marché. On monte le document et  ça passe par ces structures. Si tu finis l’exécution, il est réceptionné. Et l’argent est viré directement dans le compte de l’entrepreneur. L’office ne voit même pas l’argent. Il y’a également un conseil d’administration qui vient voir chaque année toutes les activités qui ont été réalisées sur le terrain et validées par le Président du Conseil d’administration. C’est là-bas où le Représentant, le délégué des producteurs est présent. Il a son document et tous les documents du conseil d’administration. Il retourne vers ses collègues et examine le document s’ils sont d’accord sur tout ce qui s’est dit et s’est réalisé. Ils viennent et valident. Il y’a six ministères, plus quatre directions nationales qui sont dans le Conseil d’administration. Le Conseil d’administration c’est une instance de validation des activités programmées par le service durant une année donnée. Ils vont sur le terrain et regardent la réalisation physique d’abord ensuite ils viennent et valident. Dire que quelque chose n’est pas réalisée alors que le  Conseil d’administration a validé le document est paradoxal .

Le Combat : Vos propos laissent croire que le bureau d’avocat n’est pas aussi clair aussi dans l’affaire ?

 

D’abord moi je ne sais pas comment un agent chez moi peut détourner 129 millions, un chef de département. Fodé dit que dans la station d’exorde qu’il y’a une électropompe qui a disparu. L’électropompe est ici. La société SCGM  qui répare les électropompes l’avait emporté pour la réparation. Il y’a les deux autres qui sont là-bas. La SCGM a fait la commande des pièces et il parait que l’usine de fabrication est fermée. Donc ce sont de nouvelles usines qui sont créées. Raison pour laquelle on a mis 700 millions cette fois-ci pour changer carrément les électropompes parce qu’on ne trouve plus les pièces de rechange. C’est l’État qui va mettre 700 millions là-dedans. Le périmètre de Sélingué est un périmètre social donc aucun producteur n’a 1 franc là-dedans. C’est l’État malien qui a investi dans le périmètre, et l’offrir aux producteurs. Et mettre l’ODRS à côté des producteurs pour les apprendre les tactiques culturelles. L’office est là-bas seulement pour accompagner les producteurs. L’État a contracté un prêt auprès de la banque pour procéder à la réhabilitation. Donc aucun producteur n’a 1 franc là-dedans. Et comment porter  plainte contre l’État pour  payer 440 millions par ce qu’il y a eu inondation ? Il a commis un cabinet d’avocat qui nous a amené le dossier. Entre eux, je crois qu’il a proposé 10% des 440 millions au cabinet. Le Président de l’interprofession riz M. Bolly m’a appelé en me disant que Fodé est son ami et que c’est son représentant ici et qu’il faut que nous nous comprenions. J’ai dit que je n’ai pas de problème, mais que tout ce que Fodé dit ne m’engage pas, parce que j’ai pris le service après tout ça. Je ne sais même pas quand est-ce que le truc est sorti. Il est venu et Fodé a appelé son avocat et celui-là est venu. Et lui il a dit à Fodé qu’il faut qu’il aille retirer sa plainte parce qu’elle est nulle et non avenue. Durant un mois, il n’a pas pu ramener la preuve du détournement. Même si le chef de la brigade l’appelle, il refuse de prendre l’appel. Quand tu dis que quelqu’un a détourné un franc du budget national, il faut apporter les preuves. Et s’il n’arrive pas à apporter les preuves. Nous, à notre tour, avons porté plainte pour propos mensongers, calomnie et diffamation. Nous sommes  obligés. Il n’a apporté que le document du conseil d’administration à la gendarmerie, mais le chef de la brigade lui a dit que  cela valide toutes les activités de l’ODRS. Il doit rapporter d’autres preuves qui prouvent que les gens ont détourné de l’argent. Il dit qu’il n’a rien. Le CB dit qu’il ne peut pas porter plainte contre les gens et ne pas apporter les preuves. Quand l’avocat est venu, il a dit à Fodé de retirer sa plainte. Il dit non à l’avocat en accusant Daouda Traoré de lui manquer de respect. Que Daouda Traoré lui ait dit qu’il n’est pas digne de son père. Et qu’il faut que moi, j’organise une réunion pour que Daouda retire ses mots. J’ai dit que je peux le faire s’il se plaint. Il dit aussi qu’il a été injustement enlevé de son poste après cinq ans d’occupation et qu’il faut réparer cela. Et moi j’ai dit que je ne peux pas réparer cela parce que je suis venu trouver que le monsieur est dans la fonction il y’a deux ans. Je ne peux pas l’enlever. Et j’ai même remplacé un Directeur qui travaillait avec lui. Les paysans ont mis quelqu’un à leur tête et je ne peux pas venir dire que je ne peux travailler celui-ci. Après il est venu dans mon bureau en me disant que tant que je travaille avec ce dernier-là, qu’il ne finira jamais de me combattre pendant le reste de sa vie. Je lui ai dit que ce n’est pas moi qui ai choisi le monsieur. C’est quelqu’un qui a été choisi sur la voie d’une élection par l’ensemble  des producteurs.Et c’est celui-là qu’on m’a présenté comme délégué des producteurs auprès de l’ODRS.

Le Combat : Avait-il de l’intérêt derrière? 

Monsieur Fodé Traoré c’est un entrepreneur. Un jour il est venu me voir pour me dire qu’on lui avait retiré tous les marchés de l’ODRS et qu’il n’est pas content, il veut que je lui donne les marchés. Je lui ai demandé pour quelle raison on lui a retiré les marchés et je lui ai dit de me laisser entendre mes agents. Comme je n’étais pas là à l’époque, je vais comprendre pourquoi on lui a retiré les marchés. Il dit que c’est Mamadou Barré Coulibaly qui lui a retiré les marchés. Et mes agents m’ont fait savoir que Fodé  fait un mauvais travail. Et quand la commission de réception va pour la réception et que celle-là demande à Fodé de reprendre une partie: il en fait une guerre et  refuse de reprendre. Une fois, deux fois, troisième fois; finalement ils ont fini par le laisser tomber. C’est comme ça qu’ils l’ont retiré le marché. C’est ce que j’ai entendu et je l’ai appelé pour le lui dire en lui demandant s’il est prêt à changer. Il m’a répondu que oui. Je lui ai alors donné un marché de 4 500 000 francs CFA. Il a exécuté le marché. Ils sont partis et ils ont reçu le marché sans problème. Maintenant, M. Bolly lui a dit de retirer sa plainte, il dit qu’il a pris l’avocat à un million cinq cents et que pour qu’il retire sa plaine il faut que le Directeur que je suis s’engage à payer les 1 500 000 de franc CFA de l’avocat. Moi j’ai dit que je n’ai pas pris d’avocat et pour quelle raison je paie pour qu’il retire sa plainte ? Je lui ai dit que je prends acte et que nous allons trouver une solution au problème autrement. Je lui ai dit qu’il est en train de me faire porter tout alors que je n’étais pas là. Un jour, j’étais au lit quand M. Bolly m’appelle et me dit que Fodé a décidé d’aller retirer sa plainte. Mais que c’est au niveau du tribunal que l’avocat dit qu’il n’est pas d’accord qu’on retire la plainte par ce que Fodé lui a promis 10% sur les 440 millions soit environ 44 millions. Je crois qu’après il a réussi à convaincre l’avocat et il a retiré la plainte. Et il m’a dit de payer les 1 500 000 de l’avocat et que cela n’a rien avoir avec les 10%. Je lui ai dit que ce n’est pas moi qui ai recruté l’avocat et que je ne paie pas les 1 500 000 franc CFA. Il m’a dit que si je ne paie pas l’avocat qu’il va repositionner sa plainte. C’est ainsi qu’il est parti repositionner sa plainte à Yanfolila. Le juge étant fâché a dit qu’il  faut examiner le dossier pour qu’on en finisse. Les 1 500 000 franc CFA n’étant pas payés et je ne sais pas comment ça s’est passé entre eux, mais Fodé a dit à l’avocat que je ne veux pas payer. C’est tout ce qui explique les agitations de l’avocat. L’avocat pense maintenant m’intimider pour que je lui paie les 1 500 000 de francs CFA. Dieu sait que  je peux perdre le poste, mais je ne paierai pas parce que je ne l’ai pas commis ni vu. Voilà tout le problème. L’entreprise est là pour la réhabilitation du périmètre à deux milliards sept cents millions. Aujourd’hui, il n’y’a aucun problème à Sélingué. Il dit que tant que le Président qui l’a remplacé est président qu’il ne va cesser de créer des problèmes. Tout son problème est autour de ça. Tout le monde a compris.

Propos recueillis par Seydou Konaté

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