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Déstabilisation du Sahel: Quand l’Ukraine devient le pont entre l’impérialisme et les terroristes sous sa protection

Ejectés du Sahel, la France et ses alliés de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) se servent-ils de l’Ukraine pour former et équiper les réseaux terroristes sous leur protection ? C’est aujourd’hui plus qu’une évidence pour de nombreux observateurs qui prennent les événements de Tinzawaten comme une preuve irréfutable de cette collision. Heureusement que les autorités de la Transition et les Forces armées maliennes (FAMa) savent maintenant à quoi s’en tenir pour stabiliser le pays.

«Le Mali ne souhaite point devenir un champ de convoitise ou de bataille entre les puissances» ! Telle
est la quintessence du message délivré par le Représentant permanent du Mali auprès des Nations unies à New York à l’occasion de la réunion du Conseil de sécurit́é sur la fourniture des armes par les pays occidentaux à l’Ukraine. C’était vendredi dernier, 30 août
2024.

Selon l’ambassadeur Issa Konfourou, «depuis l’éclatement de la crise entre la Russie et l’Ukraine, le gouvernement du Mali a adopté une position de neutralité». Et notre pays a participé à la rencontre de
vendredi dernier pour partager «ses vives préoccupations face aux implications et aux conséquences de la fourniture des armes à l’Ukraine sur nos pays et nos populations…». Une présence d’autant utile que, selon M. Konfourou, «il est établi qu’une bonne partie des armes fournie à l’Ukraine vient alimenter le
terrorisme et la criminalité au Sahel».

Certes que le Sahel est loin de «la ligne de front entre la Russie et l’Ukraine». Mais, comme l’a déploré Issa Konfourou, «cette crise se transporte progressivement» vers cette région voire sur le continent. Les
événements de Tinzawaten (24, 25 et 26 juillet 2024) en sont les preuves dramatiques. L’Ukraine, par la
voix de certains de ses diplomates, a assumé et sans coup férir son soutien aux réseaux terroristes du
Sahel. Et jusque-là, curieusement, cela n’a fait l’objet d’aucune condamnation de la communauté internationale. Et ne dit-on pas que «qui se tait, consent» ?

Dans ce genre de situation, le silence est généralement synonyme de soutien, de complicité. Ce n’est qu’un secret de polichinelle que l’ONU est une caisse de résonance des puissances occidentales. Autrement, notre pays ne doit pas miser sur le Conseil de sécurité pour assumer une quelconque «responsabilité» ou pour «prévenir les actions subversives» menaçant la stabilité du Sahel et, par ricochet, le continent africain, principalement le Golfe de Guinée. Ce qui n’est pas surprenant puisque le Conseil de Sécurité a toujours affiché une préférence pour les puissances occidentales dans leur action de contrôle géopolitique du Sahel voire des régions pauvres du monde.

La preuve est qu’il n’a rien fait pour que le Mali puisse produire ses preuves sur l’implication de la France
dans les actes terroristes dans notre septentrion.

Nous ne devons pas être donc surpris que cette même France et ses alliés de l’OTAN continuent à former et à réarmer leurs mercenaires via la fourniture des armes à l’Ukraine. Il est en effet clair que ces armes et le soutien financier de l’OTAN alimentent aujourd’hui le terrorisme international et contribue à la
déstabilisation de l’Afrique.

Cela a commencé par l’implication de l’Ukraine dans la recrudescence de la crise militaire au Soudan. En
effet, des forces ukrainiennes fournissent toujours une aide militaire à l’armée régulière soudanaise qui, depuis près d’un an, affronte les paramilitaires des Forces de soutien rapide (RSF) sous prétexte que celles-ci sont soutenues par la Russie.

C’est pourquoi il ne faut pas être surpris que ce pays ait eu le courage de revendiquer devant le monde entier son implication dans la déstabilisation de notre pays. Pion stratégique de Washington et ses alliés,
l’Ukraine se voit aujourd’hui tout permis. Avec la caution de leurs protecteurs de l’OTAN, les Ukrainiens et les terroristes qu’ils couvrent peuvent violer la souveraineté du Mali, commettre des crimes sans état
d’âme et en toute impunité.

Heureusement que nos FAMa démontrent au quotidien qu’il faut plus pour les démoraliser et les détourner de leur raison d’être : défendre l’intégrité du territoire national !

«Le soutien de l’Ukraine aux groupes terroristes n’affectera nullement la volonté et la détermination de
nos militaires à défendre l’intégrité territoriale», confiait récemment au magazine «Diasporaction» Boubacar Touré, ancien cadre des Nations unies et expert en géopolitique. Et cela même si, souligne l’expert, elles font «face à la fois à des cellules actives et à des cellules dormantes que je qualifie de traîtres de l’intérieur. Il faut intégrer dans cette logique certains pays voisins, des acteurs étatiques de l’ombre qui alimentent, soutiennent et instrumentalisent les groupes qui combattent notre armée. Souvent ces pays leur servent de base arrière de repli stratégique».

Comme lui, ils sont nombreux les experts qui sont convaincus que les FAMa savent déjà que leurs enne-
mis sont composés de groupes diversifiés qui n’ont «aucun respect» du Droit international et de la
Charte des Nations unies.

Leur meilleur atout pour pleinement assumer leur mission est le soutien de l’ensemble des Maliens.

Que chacun joue sa partition en contribuant à la défense du pays, en dénonçant par exemple des
suspects et en donnant des informations crédibles à nos Forces de défense et de sécurité !
Moussa Bolly

Source: challenger

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