Arrêtées lundi, lors de la désobéissance civile décrétée par les responsables du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces patriotiques (M5-RFP), quatre personnes ont été jugées, hier par le tribunal de grande instance de la Commune VI du District de Bamako. Il était reproché à ces individus d’avoir «troublé gravement l’ordre public».
Verdict : deux personnes, Yacouba Coulibaly de radio Jigifa et Monzo Diarra ont été relaxées sans peine ni dépens, alors que les deux autres, à savoir Ibrahima Dabo de la Coordination des Mouvements et Associations de soutien à l’imam Mahmoud Dicko (CMAS) et Mohamed Kanté ont été condamnés, chacun, à six mois de prison avec sursis.
Ce verdict a été accueilli avec beaucoup de soulagement par les parents et proches des accusés ainsi que les militants du M5-RFP, venus nombreux pour assister au procès. Le même sentiment de joie était perceptible sur le visage de Me Hamidou Maïga et son confrère Alyfa Koné qui assuraient la défense des prévenus. «Je suis satisfait du verdict concernant mes deux clients qui ont été relaxés», a réagi l’avocat au sortir du jugement.
S’agissant des autres prévenus qui ont été condamnés à six mois de prison avec sursis, Me Hamidou Maïga a dit qu’il se réserve le droit de faire appel contre la décision du tribunal.
Pour lui, les faits reprochés à ses clients ne sont pas prouvés, ajoutant que Mohamed Kanté et Ibrahima Dabo ont été arrêtés, tout simplement parce qu’ils se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment. «La matérialité des faits n’est pas établie, on ne peut dire exactement que c’est telle ou telle personne qui a causé cet acte», a-t-il expliqué, accusant la police d’avoir maltraité ses clients.
Mercredi dernier au tribunal de la Commune I, ce sont cinq manifestants du M5-RFP qui ont été jugés et condamnés à 45 jours de prison ferme. Leurs avocats ont aussitôt interjeté appel.
Bembablin DOUMBIA
Source : L’ESSOR