Après l’adoption du décret d’application de la loi portant statut particulier des enseignants, les parents d’élèves sont sur le qui-vive dans plusieurs localités.
Pour eux, il y a un temps pour tout. Après leur soutien tacite aux enseignants grévistes, ils estiment que les efforts du nouveau ministre de l’Education, Housseini Amion Guindo, qui a fait un véritable forcing pour honorer sa promesse doit inciter les enseignants à regagner les classes. Au-delà des considérations financières, ces parents d’élèves estiment que les enseignants doivent penser à leurs propres progénitures. Selon eux, à vouloir trop tirer sur la corde, les enseignants risquent de faire du mal. Si la grève est un droit, le travail bien fait est également un devoir. Combien sont-ils à travailler dans les règles de l’art ? S’il faut être rigoureux avec les textes, beaucoup changeront de métier. C’est à cet exercice que les parents d’élèves invitent l’Etat à se plier. En attendant, plusieurs sources font état de la possibilité des mouvements d’humeurs de certains parents d’élèves contre les enseignants. Selon certains parents, les enseignants ne sont pas doués que pour réclamer des avantages et engrosser leurs filles. Ils entendent profiter de l’occasion pour inviter le gouvernement à sévir contre de telle pratique qui participe à la dépravation de nos mœurs. « Si les enseignants ne regagnent pas les classes, l’Etat doit penser à un plan B pour que nos enfants puissent retourner à l’école. Ils ne sont pas les seuls intellectuels du pays. Un groupuscule manipulé par je ne sais qui, ne saurait prendre l’école en otage. Après le statut, je crois qu’ils n’aurait plus d’excuse pour ne pas aller à Kidal, Aguel hoc, Taoudeni et Ménaka au nom de leur devoir », a laissé entendre un parent excédé par l’insouciance des enseignants qui tardent à regagner les classes. Selon lui, la rétroactivité et le début d’application ne sont que des prétextes pour cacher les non-dits. S’agit-il des dessous politiques ? L’avenir nous édifiera ?
Boubacar Maggatt