Le maire adjoint d’Addis-Abeba, Jantirar Abay, a déclaré que les Éthiopiens “resteront unis pour protéger la souveraineté du pays”
Des milliers d’Éthiopiens ont défilé, samedi, dans les rues de plusieurs villes du pays pour dénoncer ce qu’ils ont qualifié d’ingérence étrangère dans les affaires intérieures de l’Éthiopie, selon des médias locaux.
Dans la capitale, Addis-Abeba, les manifestants en colère ont brandi des banderoles sur lesquelles ils ont écrit: “La menace contre l’Éthiopie est un danger pour le monde” et “La souveraineté de l’Éthiopie doit être respectée”.
Les protestataires ont également dénoncé les actions de Washington, qui selon eux, ne respecte pas la souveraineté de l’Éthiopie.
“Les pays étrangers doivent cesser de s’ingérer dans les affaires intérieures de l’Éthiopie et arrêter de soutenir les forces rebelles, en particulier le Front de libération du peuple du Tigré (FLPT) et ses alliés”, a déclaré le maire adjoint d’Addis-Abeba, Jantirar Abay.
S’adressant aux manifestants, il a ajouté : “la souveraineté de l’Éthiopie doit être respectée et les Éthiopiens devront s’unir pour protéger la souveraineté de leur pays”.
Des pourparlers de paix entre le gouvernement et les rebelles tigréens doivent avoir lieu en Afrique du Sud la semaine prochaine.
Le Tigré, région du nord de l’Éthiopie, est le théâtre de violents affrontements entre l’armée éthiopienne et ses alliés d’une part, et les rebelles du FLPT d’autre part.
Les combats ont repris entre les rebelles du Tigré et les forces gouvernementales en août dernier, ce qui a conduit à la rupture du cessez-le-feu en vigueur depuis mars 2022.
Des milliers de personnes ont été tuées en Éthiopie depuis novembre 2020, lorsque les forces gouvernementales se sont engagées dans un conflit avec les rebelles tigréens.