L’état-major a expliqué qu’“un des véhicules du convoi a d’abord sauté sur un engin explosif à hauteur de la localité de Namsiguia, région du Centre-Nord.” Alors que s’organisaient les opérations de secours, “un deuxième engin a manifestement été activé à distance, causant de nombreuses victimes”, indique le communiqué.
À Ouagadougou, de nombreuses questions restent en suspens.
“Qu’avons-nous fait nous autres, notre armée, notre hiérarchie militaire en retour pour nos braves soldats ? Est-ce que nous les avons dotés d’armes sophistiquées, efficientes et adaptées ? Est-ce qu’on les a dotés de robots pour le déminage ? Ont-ils été précédés par des drones de surveillances et de renseignements ? “, s’interroge Adama Bayala, journaliste et analyste politique.
“Aucun État n’a déclaré la guerre au Burkina Faso. Le problème qui se pose est une question de sécurité intérieure du pays. Or la sécurité intérieure relève beaucoup plus de la police et de la gendarmerie”, souligne Me Appolinaire Kyelem de Tambela, juriste et analyste politique.
Pour lui, “il suffit d’équiper les policiers et les gendarmes, de rendre leurs différents postes opérationnels et ils seront beaucoup mieux disposés à lutter contre l’insécurité actuelle”.
“L’armée burkinabè recherche les terroristes jusqu’à leur dernier retranchement. Ce que nous vivons aujourd’hui, ce sont des attaques résiduelles. La semaine dernière, il y a eu près d’une quarantaine de terroristes tués”, avance Marcel Tankoano, Président du M21, une organisation de la société civile proche des militaires. “L’armée Burkinabè n’a pas échoué et ne doit pas échouer”, ajoute-t-il.
La semaine dernière, 13 personnes ont été tuées dont 4 soldats et 9 supplétifs de l’armée dans une embuscade à Boulounga, toujours dans le Centre-Nord.