Pour le second tour de la présidentielle au Mali, les réseaux sociaux ont joué un rôle prépondérant dans la publication des résultats des bureaux de vote. Couteau à double tranchant, les réseaux sociaux ont permis aux partisans des deux camps, au-delà de donner de l’espoir aux candidats, certains ont fourni de fausses données pour s’attribuer la victoire.
Aujourd’hui, personne ne peut contester l’influence des réseaux sociaux comme facebook, Messenger, WhatsApp et bien autres dans le rapprochement des gens. Si les réseaux sociaux font le rapprochement des personnes aujourd’hui, ils peuvent être un couteau à double tranchant.
Sur les réseaux sociaux, certains cas d’achat de voix lors du premier tour de la présidentielle ont été filmés et mis sur internet. Malheureusement, cela n’a pas servi à grand-chose lors de la proclamation des résultats du scrutin par le ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation et la confirmation par la Cour constitutionnelle. Cette situation a d’office créé des frustrations chez certains candidats malheureux.
Depuis le début de la fermeture de certains bureaux de vote, à l’extérieur comme en Asie et en Europe, les partisans des deux différents candidats au second tour de la présidentielle se sont livrés à la propagande avec des résultats en faveur de leur candidat. Ainsi sur facebook, des résultats d’un même bureau de vote au Japon où en Allemagne pouvaient changer en fonction de la personne qui les communiquait.
Les résultats avancés sur les ondes de certaines radios et ceux sur les réseaux sociaux n’étaient pas souvent les mêmes. Cette situation déçoit les militants convaincus et provoque chez eux un dégoût de la chose politique pouvant entraîner le pays dans le chaos. Cette fourberie peut donner l’occasion à une crise post-électorale si elle ne trouve pas devant elle une autorité prête à sévir. Elle pourrait faire croire aux militants convaincus ou à l’électoral que sa victoire lui a été volée. Très peu sont aujourd’hui les internautes qui peuvent lire entre les lignes.
Gabriel TIENOU
Source: Le Reporter