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Des groupes armés s’engagent à démobiliser tous les enfants-soldats en Centrafrique

Des groupes armés centrafricains se sont engagés mardi à relâcher tous les enfants soldats mobilisés dans leurs rangs. Entre 6 000 et 10 000 enfants seraient enrôlés dans ces factions à des fins militaires, sexuelles ou encore comme cuisiniers.

Ishmael Beah ancien enfant soldat militaire sierra leone

Avec la promesse faite par des groupes armés d’arrêter de mobiliser des enfants-soldats, le Forum de Bangui, qui œuvre pour la réconciliation nationale, pourrait bien avoir atteint son premier objectif. Mardi 5 mai, les chefs de huit groupes armés en Centrafrique se sont engagés, via la signature d’un accord lors d’une cérémonie publique à Bangui, à relâcher l’ensemble des enfants-soldats mobilisés, et à cesser d’en recruter.

Parmi les signataires figurent trois factions de l’ex-rébellion Séléka et les milices anti-balaka, soit les principaux représentants des deux protagonistes de la crise qui secoue le pays depuis deux ans. De son côté, Mohamed Fall, administrateur de l’Unicef en Centrafrique, assure à France 24 que dix groupes armés – soit la totalité de ceux opérant en Centrafrique – se sont engagés solennellement devant la communauté internationale.

“Les dirigeants des groupes armés ont également convenu de donner à l’Unicef et ses partenaires un accès immédiat et sans restriction aux zones sous leur contrôle”, s’est félicité l’organisation onusienne.

La Centrafrique, l’un des pires pays au monde pour les enfants

Aucun calendrier n’a été fixé pour la libération des enfants concernés mais les démobilisations devraient débuter “dans les jours ou semaines à venir”, indique Mohamed Fall.

Un peu plus tôt, ce représentant s’était félicité de cette avancée évoquant, dans un communiqué, une “étape importante dans la protection des enfants dans ce pays […] l’un des pires au monde pour les enfants après deux années de conflit. L’Unicef souhaite travailler avec les autorités locales pour aider à réunir ces enfants et leurs familles”, avait-il affirmé.

D’après cet expert, tous les groupes armés sans exception ont recours à des enfants-soldats en Centrafrique, par le biais d’enlèvements, parfois violents, ou en accueillant dans leurs rangs des mineurs en rupture familiale. Selon les différents besoins des factions, ces enfants sont ensuite utilisés comme combattants, porteurs de matériel, cuisiniers, travailleurs illégaux dans des exploitations minières, ou comme esclaves sexuels.

“Accompagner les gamins sur la bonne voie”

“Il ne faut pas que ces enfants se retrouvent à nouveau dans la rue”, a déclaré la ministre de la Défense centrafricaine, selon des propos rapportés par Anthony Fouchard, correspondant de France 24 à Bangui. “Il ne s’agit pas de relâcher des gamins dans la nature mais bien de les accompagner sur la bonne voie”, a poursuivi Anthony Fouchard.

Pour ce faire, l’Unicef alerte désormais sur le besoin de financement des centres de transit, des familles d’accueil et de tout le processus de réinsertion. Un coût qui s’élèverait entre 2 000 et 2 500 dollars par enfant pris en charge, selon l’organisation.

De 6 000 à 10 000 enfants seraient actuellement intégrés dans les différents groupes armés et rébellions qui sévissent depuis des années en Centrafrique.

Le forum de réconciliation nationale, qui s’est ouvert lundi et s’achèvera le 11 mai, vise à mettre fin à des années de violences qui ont fait des milliers de morts et plus d’un million de personnes déplacées.

Avec AFP

Source: France24

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