Le jeudi 6 juin dernier, la chaîne de télévision israélienne (Uvda) a annoncé que l’ancien président congolais Joseph Kabila avait engagé une agence israélienne de renseignement privé pour espionner ses opposants politiques. Cette Opération Coltan était un projet de Black Cube visant à recueillir, selon France 24, des informations sur de nombreux détracteurs du président Kabila.
Un service essentiellement composé d’anciens membres des forces armées et des services de renseignement israéliens. Selon France 24, Dan Zorela, directeur général du service israélien concerné, Black Cube, avait, de ce fait, rencontré le président Kabila plusieurs fois depuis 2015. Selon un ancien employé de ce service d’espionnage resté anonyme, ce service non officiel avait son siège sur l’étage d’un hôtel à Kinshasa et que « kabila voulait tout savoir sur les réunions de l’opposition », « il voulait savoir qui était là et qui le critiquait. Il voulait savoir si l’un de ses proches l’avait trahi lors de ces réunions. Et il y a effectivement de tels traîtres ». Mais Black cube, aux nouvelles de cette accusation, a intenté, selon France 24, un procès en diffamation devant un tribunal britannique contre Uvda et sa journaliste Ilanna Dayan, demandant 15 millions £, soit 16, 8 millions d’euros, de dommage et intérêts. Une révélation qui provoquera aussi une forte indignation du côté des hommes politiques congolais dont beaucoup se disent ne pas être surpris par ce comportement du président Kabila. Pour la secrétaire générale du mouvement d’opposition pour la libération du Congo : « C’est scandaleux », il ajoutera que « pendant tout le temps, Joseph Kabila a été préoccupé par le maintien de son régime au pouvoir au lieu de s’inquiéter des préoccupations de son peuple ».
ISSA DJIGUIBA
Source: Le Pays