Ce que l’on peut dire sans risque de se tromper ce que finalement tous les moyens sont bons en politique pour prouver qu’on a une masse derrière. C’est une évidence aussi pendant les conflits armés. Des seigneurs de guerre n’hésitant pas à utiliser des enfants soldats comme bouclier humain. Malheureusement l’Afrique bat le record des exemples dans le monde.
Au Mali c’est la première fois qu’une coalition de partis politiques utilise les enfants lors des elections. Ces enfants sont là pour combler le vide pendant les rassemblements politiques, pour prouver qu’il y’avait du monde lors du meeting politique en question. Ces enfants même s’ils ne votent pas amplifient davantage l’atmosphère de la séance par des cris et par le sifflement des vuvuzelas. Ils font désormais partis du triste groupe qu’on appelle bétail électoral.
Enfin de compte on se demande si en politique tous les coups sont permis comme à la guerre ? Justement c’est pour répondre à la question que la COMADE (Coalition Malienne des Droits de l’Enfant), a organisé le 28 juin un point de presse pour dénoncer cette pratique peu catholique au siège de l’ONG GRADEM. Dans sa déclaration, le président de la COMADE, Antoine Akplogan n’ pas cherché de midi à 14 heures pour faire savoir que l’organisation a constaté la présence massive des enfants dans les rassemblements politiques des 19 et 25 juin dernier à Bamako. Ce qui a-t-il indiqué est contraire à la charte Africaine des droits et du bien être des enfants (CADBE) dans son article 22 « invitant les Etats parties, conformément aux obligations qui leurs incombent en vertu du droit International Humanitaire, de veiller à ce qu’aucun enfant ne soit associé à des activités politiques dans les situations de tensions ou de troubles. Il va plus loin en rappelant aux organisateurs d’activités politiques, les plus hautes autorités et la population, que la place des enfants n’est pas sur ces types d’activités politiques, qui les mettent en danger. Face à la menace de transformation des enfants en bétail politique, il a souhaité que les uns et les autres fassent plus d’action en faveur de la promotion et de la protection du droit des enfants. Avant d’ajouter qu’en ce 30 eme anniversaire de la Charte Africaine des Droits et du Bien être de l’Enfant, l’utilisation des enfants dans de telles activités donne une image inacceptable et contraire à l’éthique et à l’intérêt supérieur de l’Enfant
La Rédaction
Le Carréfour