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Des élections aux allures de referendum sur Netanyahu

Les Israéliens élisaient leurs députés lors d’un vote très incertain. Celui-ci dira s’ils veulent encore du conservateur Benjamin Netanyahu ou si l’heure du changement a sonné au bout de six ans.

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Les Israéliens élisaient leurs députés mardi, le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu défendant jusqu’au bout bec et ongles son poste contre l’offensive du centre gauche et une volonté de changement largement répandue chez les électeurs.

Benjamin Netanyahu a poursuivi le jour du vote son effort pour rameuter les déçus de la droite et rallier les indécis tentés par le centre, allant jusqu’à organiser une intervention devant la presse à sa résidence. La commission électorale en a interdit la diffusion en direct par les télévisions, la campagne ayant pris fin lundi.

A droite toute!

«Le seul à qui on interdit de parler aux médias, c’est moi ! Personne ne me fera taire !» s’est-il exclamé. «Il y a encore un écart significatif entre les travaillistes et le Likoud. Nous sommes engagés dans une bataille cruciale. Le seul moyen de combler cet écart, c’est d’aller voter et de voter pour le Likoud», son parti.

Sous la pression de sondages défavorables -de la panique disent ses adversaires-, M. Netanyahu, 65 ans, Premier ministre depuis mars 2009, avait donné un sévère coup de barre à droite la veille du scrutin en enterrant publiquement l’idée d’un Etat palestinien s’il restait Premier ministre.

Netanyahu VS Herzog

Jusqu’à 21 heures en Suisse, 5,88 millions d’électeurs étaient appelés à choisir leurs 120 députés pour quatre ans dans ce qui ressemble à un référendum pour ou contre M. Netanyahu.

A 16 heures, 54,6% d’entre eux avaient voté, contre 55,5% en 2013 selon la commission électorale.

C’est à l’un des 120 députés que le président Reuven Rivlin confiera la tâche compliquée d’essayer de former une coalition de gouvernement: M. Netanyahu donc, ou bien son principal adversaire, le travailliste Isaac Herzog à la tête d’une liste de centre gauche, ou bien encore un autre en fonction d’une arithmétique compliquée.

Longues tractations

Les Israéliens devraient avoir une idée précise de leur 20e Parlement avec les premiers sondages à la sortie des urnes, juste après la fermeture des bureaux de vote. Mais les tractations qui commenceront pour un gouvernement pourraient prendre des jours, voire des semaines. Les résultats officiels sont attendus le 26 mars.

Poussés par le soleil, les enjeux, l’incertitude du résultat, les Israéliens ont commencé à voter dès les premières heures de cette journée électorale traditionnellement fériée.

Devant les bureaux, ils exposaient la diversité de leurs préoccupations.

Heitner Chaim, juif d’une cinquantaine d’années portant la kippa, vote pour les listes ultra-orthodoxes parce qu’en tant que médecin il est «bien placé pour voir que la pauvreté augmente» parmi les juifs orthodoxes.

Kahlon, faiseur de rois

Yaacobi Gideon, 60 ans, choisit la liste du nouveau venu, Moshé Kahlon, un ancien du Likoud qui ratisse au centre et à qui tout le monde prédit le rôle de faiseur de roi. «Kahlon, c’est le seul en qui j’ai confiance pour changer les choses dans le domaine économique».

Carmel Lahad est en faveur de M. Herzog parce que «nous voulons un changement complet».

Les Arabes israéliens (20% de la population), descendants des Palestiniens restés sur leurs terres à la création d’Israël en 1948, ont paru répondre en nombre aux appels à la mobilisation, avec un objectif primordial: se débarrasser de M. Netanyahu.

«C’est la première fois que je vois autant de monde», déclarait Ehab Hamam, 37 ans, devant un bureau de vote de la ville mixte (juive et arabe) de Haïfa, où une cinquantaine d’électeurs attendaient leur tour.

Les partis arabes israéliens pourraient devenir la troisième force à la Knesset derrière les listes de MM. Herzog et Netanyahu.

Élections provoquées par Netanyahu

C’est M. Netanyahu lui-même qui a provoqué ces élections plus de deux ans avant l’échéance en rompant fin 2014 une coalition gouvernementale trop indisciplinée à son goût.

Il se pensait en position de force face à ses adversaires, à commencer par M. Herzog, un avocat de formation de 54 ans, plusieurs fois ministre, volontiers raillé pour son absence de charisme.

Durant la campagne, M. Netanyahu s’est posé en garant de la sécurité d’un pays qui, officiellement, a livré huit guerres depuis sa création en 1948. M. Herzog et son alliée centriste Tzipi Livni l’ont attaqué sur le terrain de la cherté de la vie, du prix des logements et des inégalités.

Discours alarmistes inefficaces

Malgré les discours alarmistes de M. Netanyahu et son intervention exceptionnelle devant le Congrès américain sur le nucléaire iranien, les derniers sondages accordaient une avance de quatre sièges (25 ou 26 sur 120) à la liste de M. Herzog. S’il était Premier ministre, M. Herzog serait le premier chef de gouvernement travailliste depuis Ehud Barak en 2001.

Cependant, ce n’est pas nécessairement le chef de la liste arrivée en tête qui est appelé à tenter de former un gouvernement. Vu la dispersion des voix et la complexité des alliances possibles, les experts s’accordent à reconnaître encore un léger avantage à M. Netanyahu quand viendra l’heure de forger une coalition. A condition, soulignaient-ils, que les résultats soient conformes aux sondages et que l’écart en faveur de M. Herzog ne soit pas tel qu’il s’impose comme

le choix de M. Rivlin.

Source: afp/Newsnet

 

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