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Des centaines de civils victimes collatérales des bombardements aériens contre l’Etat islamique

Depuis le début de ses bombardements aériens contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie, en août 2014, la coalition internationale n’a reconnu que deux morts collatérales de civils. Une enquête du groupe Airwars.org publiée lundi 3 août suggère que le nombre de victimes se compte en réalité en centaines.

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Ce collectif à but non lucratif, composé de journalistes et de chercheurs, a identifié 57 incidents vérifiés où des civils ont été tués par les bombardements de la coalition, entre le 8 août 2014 et le 30 juin 2015. Ceux-ci auraient fait entre 459 et 591 morts parmi les civils en Irak et en Syrie, et entre 111 et 185 morts au sein des forces alliées à la coalition, comme les milices chiites en Irak. Dans le même temps, les 4 924 bombardements de la coalition tuaient environ 10 000 combattants de l’EI.

Des « incidents » documentés un par un

Airwars.org a passé en revue près d’un millier d’« incidents » rapportés par diverses sources, leur attribuant différents niveaux de fiabilité : morts civiles confirmées, raisonnablement étayées, faiblement étayées ou infirmées. Tous les incidents comptabilisés sont documentés sur le site web du projet, accompagnés de photos, vidéos ou liens vers les sources utilisées – essentiellement le Réseau syrien pour les droits de l’homme (RSDH), le Violations Documentation Center, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) et l’Iraq Body Count –, croisées avec les rapports officiels de la coalition.

Ainsi le groupe rapporte-t-il par exemple la mort d’Ibrahim Al-Mussulr et de ses deux filles Jozah et Zahra à Shadadi, dans la province syrienne d’Hassaké, le 2 février. En visant des installations pétrolières, la coalition a provoqué explosions et incendies, détruisant la maison de cette famille, selon des témoignages de terrain concordants récoltés par de plusieurs organisations, dont l’OSDH, le RSDH et Ara News, appuyés par une vidéo et la confirmation par la coalition de raids dans cette zone à cette date.

Quelques semaines plus tard, le 23 mars, l’Iran a accusé les Etats-Unis d’avoir tué deux de ses ressortissants dans une attaque de drone au cours de la bataille de Tikrit (Irak). Hadi Jafari et Ali Yazdan étaient, selon Téhéran, des conseillers militaires agissant auprès des milices chiites impliquées dans la reconquête de la ville, tombée aux mains de l’Etat islamique. Si la coalition a réfuté toute implication, plusieurs sources citées par Airwars.org corroborent cet incident – d’autant plus que seuls deux pays utilisent des drones en Irak : le Royaume-Uni et les Etats-Unis.

Source: Le Monde

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