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DÉPRAVATION DES MŒURS ET COUTUME

Les conseillères conjugales « Magnabaga » piquent les maris d’autrui 

 

 De nos jours au Mali, nous avons tendance à nous passer de l’assistance de la conseillère conjugale qui jouait avant un rôle  très important dans l’institution matrimoniale de nouveaux couples. Des religieux le refusent parce qu’actuellement, cette tradition a perdu tout son sens.

La chambre nuptiale  est une étape très importante de la cérémonie traditionnelle du mariage. Après le mariage, les jeunes mariés doivent passer  7 jours dans cette chambre sans sortir. Suite à cela, la future mariée est confiée à une dame âgée, appelée « Magnabaga » qui lui enseigne et lui donne des conseils  afin de  bien entretenir son mari.

Celle qui exerce ce métier est appelée en bambara « Magnabaga » ou « Magnon magan » qui veut dire celle qui éduque bien les gens. La fonction est exercée en général par une vieille femme, généralement de la caste des cordonniers ou des griottes, qui joue le rôle de conseillère conjugale surtout pour la jeune fille qui fait son entrée dans la chambre nuptiale.

Dans le temps, on estimait que les jeunes filles étaient vierges. Il fallait donc les éduquer, les préparer pour leurs premières relations sexuelles. D’où leur passage dans la chambre nuptiale avec l’assistance d’une conseillère conjugale. Aujourd’hui, cette pratique dérange ou est mal acceptée par les jeunes surtout dans les villes, qui la jugent démodée. Et si on regarde de près, on ne peut pas les en vouloir ou dire qu’ils ont tort.  Actuellement, les enfants sont sexuellement actifs et les jeunes « filles modèles » deviennent de plus en plus rares.

Alpha Touré, un jeune marié, estime que la pratique « n’a plus sa raison d’être ». Selon lui, la conseillère conjugale de sa femme « ne restait pas du tout sur place » pour s’occuper du couple comme le veut la tradition. Au contraire, elle n’était intéressée que par « la nourriture et l’argent qu’elle pouvait emporter en rentrant chez elle ».

De son côté, Mariam Kébé, une jeune fiancée, est catégorique. Elle ne voudrait pas de conseillère nuptiale pour son mariage « parce que de nos jours, elles sont de plus en plus jeunes et prêtes à mettre la corde au cou du mari ». Elle-même a confié un cas qui est arrivé à une de ses amies dont le mari couchait avec la jeune « Magnabaga » pendant qu’ils étaient dans la chambre nuptiale.

Mamadou Diarra, un jeune célibataire, se dit « favorable au maintien de cette pratique léguée par les ancêtres, du moment où elle ne fait du mal à personne ».

Maryam

SOURCE LE DENONCIATEUR

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