Lors de la conférence de presse conjointe du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et celui de la Défense et des Anciens combattants, le mardi 5 août 2023, à Koulouba, la question relative au sort des employés locaux de la MINUSMA a refait surface. Répondant à la question, l’ambassadeur Madou Diallo, Coordinateur du Comité technique de mise en œuvre de la résolution 2690 du Conseil de sécurité a fait savoir que des dispositions sont envisagées par l’État à leur égard.
En effet, selon l’ambassadeur Madou Diallo, cette question a été mûrement traitée de long en large par le gouvernement. Et de révéler : « Le gouvernement malien n’est pas à mesure de donner du travail à toutes ces personnes qui travaillaient avec la MINUSMA ».
Toutefois, a-t-il fait savoir: « Le gouvernement du Mali a déjà commencé à traiter la situation du personnel qui avait déjà contracté des prêts avec les banques. Le gouvernement malien, à travers le ministre de l’Economie et des Finances et son homologue de l’Industrie et du Commerce ont rencontré l’Association du personnel local de la MINUSMA et les acteurs du secteur bancaire (BDM, BNDA), pour négocier un accord qui puisse encadrer ces prêts ».
Aussi, soutient Madou Diallo, le gouvernement a entamé une stratégie nationale qui sera bientôt disponible. Elle va concerner non seulement les employés locaux, mais aussi des partenaires, des opérateurs économiques ainsi que tous ceux qui seront concernés par l’impact du retrait de la Mission onusienne au Mali.
Par ailleurs, souligne l’ambassadeur Madou Diallo, il existe un point qui l’intrigue concernant les employés locaux. Il s’agit de « la volonté des Nations-Unies à payer les salaires de tout le personnel local de la MNUSMA jusqu’au 31 décembre 2023 y compris ceux qui ont été déjà libérés ».
D’ailleurs, le ministre des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, l’avait signalé au moment de l’adoption de la résolution 2690 en juin 2023, que « ses genres de décision ne sont pas sans conséquences. Et maintenant, nous voilà en face de ces conséquences qui vont envoyer une bonne partie de ses personnes au chômage ».
En tout cas, ces propos du Coordinateur du Comité technique de mise en œuvre de la résolution 2690 du Conseil de sécurité vont sans doute impacté le morale les personnels de la Minusma qui attendaient un appui gouvernemental pour couvrir leurs situations qui risquent d’être très compliquées après le 31 décembre, délai de leur payement annoncé par les Nations Unies.
Source : l’Indicateur du Renouveau