Les forces vives de la région de Gao ont sommé la force française, Barkhane, de quitter la région la région dans les trois jours prochains. C’était lors d’une manifestation populaires, ce dimanche 14 août 2022.
Dans la déclaration, les forces vives de la région ont indiqué que « depuis la libération des zones du Nord du Mali en janvier 2013, la région de Gao vit dans une spirale de violence et de grande incertitude, avec son lot d’assassinats ciblés, d’enlèvements de personne, de véhicules, des troupeaux de bétail avec payement de rançons et de taxes illégales, des scènes de braquage à l’intérieur des villes comme sur les axes routiers interurbains ».
Elles ont déploré l’échec de la politique pratiquée par les Autorités françaises à aider le Mali dans la lutte contre le terrorisme et le recouvrement de l’intégrité du territoire national ; et la décision ‘’unilatérale ‘’des Autorités françaises de rompre les accords de défense avec le Mali et d’abandonner sans préavis des positions et des emprises stratégiques dans certaines de nos régions dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Pour ces forces, depuis plusieurs mois les Autorités françaises, dans une campagne de déstabilisation systématique, profèrent des injures et des actes de dénigrement contre les Autorités et le Peuple maliens tout en posant des actes de sabotage contre les efforts de reconquête de notre indépendance et de notre souveraineté.
Pour les forces vives de la région de Gao, « la Force française Barkhane, dans sa mission paternaliste et néocolonialiste, mène et tente de mener une campagne et de désinformation auprès des organismes internationaux, mais également de mener une campagne d’intoxication et de division entre les organisations et mouvements de la société civile et au sein de toute la population de la région de Gao ».
Les forces vives de la région ont rappelé l’exigence des Autorités maliennes adressées aux Autorités françaises de mettre fin, sans délai, à leur présence de la Force Barkhane sur l’ensemble du territoire national. Aussi, a-t-elle rappelé la persistance de l’insécurité sur les axes routiers, notamment sur la route Gao-Sévaré, devenue l’une de routes les plus dangereuses comme l’atteste les récentes ignominies portant incendie d’une vingtaine de camions lâchement brûlés. Ces forces vives de la région de Gao accusent les Forces françaises continuent d’entretenir et d’appuyer les Forces terroristes, notamment dans les zones de Ménaka, d’Ansongo et de Gao. « Nous, Forces vives de la Ville de Gao, nous inclinant sur la mémoire des toutes victimes civiles et militaires de cette situation d’insécurité généralisée, avons décidé :d’organiser une série de manifestations contre la présence des Forces françaises de Barkhane dans les villes de Gao et d’Ansongo ; de dénoncer l’attitude la Force française Barkhane qui apparaît comme le véritable parrain des Terroristes au Mali ;d’avertir la MINUSMA pour ne pas servir refuge aux éléments de Barkhane au Mali ;de demander aux Autorités maliennes de porter plainte contre les Autorités françaises pour complicité dans l’attaque meurtrière de Tessit et toutes autres agressions meurtrières contre les populations et les Forces de défense et de sécurité maliennes ;d’exiger des Autorités maliennes la clarification des missions des contingents étrangers composant la MINUSMA, et à défaut leur départ immédiat du Mali », ont déclaré les forces vives de la région de Gao.
Elles donnent à compter de jour dimanche 14 août 2022 un ultimatum de 72H pour le départ définitif de Barkhane. «Passer ce délai passé, nous interdirons la circulation de toutes Forces étrangères dans la ville de Gao et sur les axes routiers : Gao-Ansongo, Gao-Bourem, Gao-Wabaria, sans préjudice de toutes autres actions nécessaires, jusqu’à l’atteinte de notre objectif », ont elle laissé entendre.
B. Guindo
Source: LE PAYS