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Denrées de première nécessité et Ramadan: revoilà la spéculation des prix

Le mois de Ramadan 2023 démarre dans un contexte particulièrement difficile à cause de l’inflation à laquelle les maliens font face depuis au moins une année. Malgré l’annonce des mesures par les autorités, les Maliens peinent à se sentir bien dans leur assiette. Nous avons fait le tour de certains marchés de la place. Le constat est amer et satisfaisant à la fois. Suivez notre tour d’horizon entre le marché de Kalaban-Coro, celui de Médine et de ‘’Wonida’’ à Bozola.

Généralement, pendant le mois de ramadan les dépenses familiales sont énormes. Qui parle de ramadan parle de consommation de produits de première nécessité. Hier mercredi 22 mars 2023, notre constat a été que les prix des produits de première nécessité non subventionnés au Mali sont moins chers cette année.
Il s’agit notamment des légumes, et des fruits comme l’oignon, la tomate, le poivron, les laitues, les oranges, les papayes, le gingembre et autres légumes de grande consommation. A la veille du Ramadan nous avons constaté que ces légumes sont accessibles. De 50 F à 1000F CFA, chacun y trouve son compte.
Au marché très brouillant de Kalanbakoro, hier matin, à l’heure de pointe, les femmes de ménage se faufilaient entre les étals sur lesquels sont exposés les épices et légumes.
Mme CISSE, une ménagère, se battait avec le peu d’argent de popote du jour qu’elle avait dans la main. « Cette année, les légumes sont un peu abordables. Je viens d’acheter l’oignon à 175 F le Kilo. Les autres légumes sont à notre portée pour le moment. Je ne sais pas si ces prix seront maintenus », nous a-t-elle confié.
Selon Mme CISSE, les prix de certains produits se sont triplés en seulement une semaine. ‘’J’en appelle aux autorités de revoir leur politique, sinon les Maliens sont à bout de souffle. Nous pouvons dire aujourd’hui qu’au Mali, c’est la survie. », a-t-elle affirmé.
Elle a indiqué que les prix de l’huile alimentaire et du sucre local ont un peu chuté.
« Même si dans certains points de vente les prix restent intacts, je reconnais que dans certaines boutiques au marché ici, les prix de l’huile alimentaire et du sucre ont connu une légère baisse. Il y a une semaine, le litre de l’huile se vendait à 1500 F, mais je viens de l’acheter à 1200 F. Le kilo du sucre qui était à 700 F, je l’ai acheté à 600 F. À part ces deux produits, les prix des autres comme le riz, le lait en poudre, le petit mil, le maïs, le haricot sont restés intacts. Ils n’ont pas baissé d’un franc », a-t-elle regretté.
Comme Mme CISSE, les ménagères issues de familles modestes au Mali crient à l’inflation.
En réalité, les impacts du plan de riposte ne se font pas sentir sur les étals, estiment-elles.
Mme Kadiatou FOMBA, une vendeuse d’épices, s’affaire au tour de ses marchandises.
« Les trois cubes Maggi qui se vendaient à 75 FCFA sont passés à 100 CFA. Le prix du Kg de poisson sec a augmenté de 750 FCFA. En un mot les prix de tous ces produits que vous voyez ont triplé voire quadrupler », a-t-elle déploré.
Comme à Kalabankoro, le marché de légumes de Bozola, ‘’Wonida’’est très mouvementé par les échanges des vendeuses et des femmes venues pour l’achat de la provision de quelques jours du mois de Ramadan. Les clientes trouvent que les prix sont abordables par rapport à l’année dernière.
Une ménagère qui traine un sceau de légumes, se dit satisfaite. « J’ai fait le plein de mon récipient à seulement 2000f. Nous espérons que les prix seront stables ainsi, pendant tout le mois de Ramadan ».
Le constat à ‘’Wonida’’ est le même aux autres points de vente. Les produits de première nécessité subventionnés connaissent une spéculation remarquable, car les prix annoncés sur la fiche des prix de la DGCC ne sont pas respectés dans la plupart des points de vente.
Ainsi, A D, vendeur grossiste de céréales, reconnaît une certaine affluence des clients au marché en prélude de ce mois béni, malgré la hausse des prix. Entouré de nombreux acheteurs, il a expliqué que cette année le prix d’achat des céréales risque d’être plus élevé que l’année dernière à la même période.
« Comme chaque année, nous avons beaucoup de difficultés vis-à-vis de notre clientèle pendant le mois de ramadan à cause de l’augmentation des prix des céréales », a-t-il souligné. Si les prix des produits tels que l’oignon et la pomme de terre restent relativement stables, les autres produits continuent d’être vendus à prix d’or, selon notre constat.
En tout état de cause, le mois de Ramadan 2023 commence dans le doute concernant les prix, puisque c’est le désordre total au marché à cause de la spéculation des prix.

PAR AMINA SIKOSSO

Source : Info Matin

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