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Démission demandée du premier ministre : IBK entre le marteau et l’enclume

Depuis un certain temps, les responsables du RPM (parti majoritaire avec 75 députés à l’assemblée nationale) font pression sur le président IBK pour  démettre son premier ministre et de choisir un autre dans leur rang. Le RPM, dans sa requête,  est suivi  par d’autres formations de la majorité présidentielle qui pensent que le chef du gouvernement doit être issu du parti majoritaire. Ainsi, le chef de l’Etat, IBK,  se trouve  désormais  pris en sandwich entre la volonté de la majorité présidentielle  et son intention  de garder coûte que coûte son premier ministre.

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Depuis la nomination de Moussa Marra, président du parti Yèlèma (avec  seulement 1 député à l’assemblée nationale), les responsables du RPM, parti majoritaire avec 75 élus, n’arrivent à pas comprendre  ce choix du président IBK, lui-même issu du RPM. Après la démission d’Oumar Tatam Ly, Tout portait à croire que le président allait choisir son PM dans la famille des tisserands. Malheureusement, il prit et le RPM et les autres partis de la majorité présidentielle en contrepied parfait. Car, il porta  son dévolu sur  un jeune  –inexpérimenté certes, mais ambitieux- en la personne de Moussa Mara, président du parti Yèlèma. A l’époque, au sein du RPM, les gens avaient commencé à grincer les dents, mais personne n’avait haussé le ton.

Aujourd’hui, les responsables et les députés RPM semblent prendre leur courage en deux mains et ont déclaré d’une manière ostentatoire au président IBK  de choisir un premier ministre qui sera issu des rangs du parti. Pour eux, dans n’importe quel pays démocratique, le premier ministre est nommé au sein du parti majoritaire à l’assemblée nationale. Et les responsables du parti comprennent très mal  l’attitude du président IBK qui fait semblant d’ignorer le fait majoritaire du RPM ou de ne pas considérer les  cadres du parti. Du coup, le président IBK se trouve désormais pris  entre le marteau et l’enclume. Limoger son premier ministre chéri et faire face à la traditionnelle et implacable lutte politique des partisans de ce dernier en Commune IV ?  Le garder et affronter la majorité présidentielle et surtout les cadres et élus du RPM auquel il est lui- même issu ? L’équation est difficile à résoudre et le temps nous édifiera s’il va suivre la  majorité présidentielle en choisissant un premier ministre au sein du RPM ou  s’il va résister en gardant son premier ministre favori.

Moussa Diarra

SOURCE: La Révélation  du   18 juil 2014
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