Les observateurs de la scène nationale ont été surpris d’apprendre la démission en grande pompe du 2ème vice-président du Parti Nasser sur les réseaux sociaux, diffusé en grande pompe. A la lecture de la lettre le motif de l’intéressé serait qu’il est chef de tribu et que compte tenu de ce rôle important, il doit être neutre. En substance, c’est qui est dans la lettre de démission.
Pour les observateurs avertis que nous sommes, c’est trop léger comme argument.
Pour avoir assisté aux premières réunions de la mise en place du Parti, c’est le même Nasser qui a supplié publiquement dans la salle, Ibrahima Diawara a érigé le Mouvement en Parti pendant que nous autres étions hésitants encore. Donc, on peut dire qu’en partie, la transformation du Mouvement Malien Tout Court en parti politique est la concrétisation d’un de ses vœux pour le maintien de la paix et du vivre ensemble. Je passe sur les autres arguments favorables qu’il a développé devant l’assistance. Aujourd’hui, si c’est ce dernier qui sort pour dire que c’est incompatible avec sa fonction de chef de tribu, qu’il respecte notre intelligence. Il ferait mieux de dire directement qu’il a reçu une meilleure offre financière ailleurs incompatible cette fois-ci avec les objectifs du Parti de la paix et de cohésion (MSD-MTC). Des chefs de tribu beaucoup plus influents que Nasser sont membres et responsables de parti politique et les représentent à l’assemblée nationale, dans les mairies et autres structures politiques.
C’est quand même sans surprise pour le milieu tamasheq dans lequel, Nasser est très connu pour son volte-face perpétuel au gré de ses intérêts perosnnels.
Une chose est sûr, au Mali le parti MSD-MTC a pris un grand élan, de même que le Mali dans le renforcement de la paix et la cohésion sociale. Dans le contexte actuel, s’inscrire dans une autre dynamique, autre que cette paix auquel nos frères Touaregs aspirent aujourd’hui sans exception est suicidaire.
Je suis Malien tout court.
Seydou Oumar Traoré, journaliste et communicateur