Qu’est-ce qui s’est passé en réalité à Moura ?
La réponse du Premier ministre est on peut plus claire : « Aujourd’hui, l’armée dispose de gros moyens d’observation. C’est avec ces moyens que nous avons pu neutraliser les nids des terroristes qui étaient basés dans la forêt de Ouagadou (frontière mauritanienne).Dans beaucoup de zones du pays, aujourd’hui, ayant les moyens d’observation électroniques, nous avons également les moyens d’aller surprendre les terroristes et les attaquer partout où ils se trouvent. C’est ce qui fait que beaucoup de leurs bases ont été détruites au cours des opérations menées par l’armée. La pression de l’armée est très forte ! De même qu’il y a de fortes pressions sur les FAMa. Nous perdons des hommes tous les jours… A Moura, les moyens d’observation ont permis à l’armée d’observer des mouvements ennemis pendant des jours… » Choguel de poursuivre : « S’y ajoutent des renseignements humains. @3 On s’est rendu compte qu’il y avait un regroupement de différents mouvements terroristes sur place. Ceux qui sont de la zone savent bien ce qui se passe à Moura : c’est un véritable bastion des groupes terroristes. Grâce aux moyens déployés, pendant plusieurs jours, on a pu constater un regroupement de 50 personnes, de 100 personnes jusqu’à mille personnes. Et les mêmes moyens d’observations et de renseignements ont permis de comprendre aussi que ce regroupement des terroristes à Moura avait pour but d’arrêter et de planifier des actions futures contre l’armée… C’est ainsi que l’armée est intervenue. Et effectivement, on a dénombré environ 200 terroristes neutralisés, plus les opérations des forces spéciales qui ont continué. »
Ce qui est surprenant, selon le chef de l’Exécutif, c’est qu’au lendemain de cette opération, des médias internationaux et des organisations et/ou des ONG internationales affirment que l’armée est allée massacrer des populations civiles, essentiellement les Peulhs. A en croire Choguel, dans leur calcul, la meilleure façon pour le Mali de perdre la guerre contre le terrorisme, c’est d’avoir les populations contre l’armée. « Or, s’il y a quelqu’un qui est conscient de cette réalité, c’est bien le président de la transition Assimi Goïta, dont le souci est justement la protection de toutes populations maliennes », explique-t-il. Avant de conclure : « Je suis témoin à plusieurs reprises des instructions qu’il ne cesse de donner au sujet de la protection des populations civiles lors des opérations militaires… ».
Tientigui
Source: Le Démocrate- Mali