DÉLESTAGE D’ÉLECTRICITÉ

Un coup dur pour les commerçantes

Chaque année, la période de chaleur est marquée par la coupure massive d’électricité au Mali.  En effet, cette année, les délestages ont commencé assez tôt et semblent avoir du mal à prendre fin. Face à cette situation, plusieurs activités sont fortement perturbées. A présent, beaucoup de commerçantes voient leur business s’écrouler. Les vendeuses d’eau fraîche, de glace et de jus se prononcent.

La vente de glace, d’eau et de jus de fruit est la principale source de revenus de plusieurs bamakoises. Le mois de Ramadan et la période de forte chaleur sont les moments où ces produits sont très sollicités, donc, une occasion pour elles de fortifier leur commerce.  En revanche, la coupure répétitive d’électricité est devenue un obstacle pour ces femmes de vendre et gagner plus. Depuis un certain temps, plusieurs d’entre elles ont vu leurs revenus journaliers baisser considérablement.

A Faladié, Fatoumata Karabenta, vendeuse de glaces, reste totalement anxieuse par rapport à la situation.  Elle explique que dans son quartier, la coupure est quotidienne et peut durer 5 ou 6 heures parfois. « Actuellement, je gagne presque la moitié de ce que je gagnais avant. A cause de la coupure, je peux perdre toute une journée de vente », affirme-t-elle. « Pendant le mois de Ramadan, ce commerce est censé être plus bénéfique, mais ce n’est plus le cas. Les clients se trouvent dans le besoin mais impossible de les satisfaire », ajoute-t-elle. La situation reste la même pour Kadiatou Konaté, vendeuse de jus de fruits. Interrogée, la commerçante affirme que la coupure incessante affecte son business. « Parfois, la coupure dure tellement que mes produits se fermentent. Une fois, on a passé 24h sans électricité et cela a constitué une grande perte pour moi », laisse-t-elle entendre.

En ce qui concerne la vente d’eau fraîche, les commerçants dans ce domaine ne restent pas indifférents face à la situation.  Mamou Kouyaté, vendeuse d’eau, a fait comprendre que les clients préfèrent de l’eau extrêmement fraîche voire glacée en cette période. Il est impossible d’avoir cela à cause du délestage. « Ma bonne part vendre l’eau en sachet au bord de la chaussée. Si l’eau n’est pas bien fraîche ou solidifiée, elle s’attiédit au bout d’une heure. Les clients n’achètent pas cela », explique -t-elle.  « Avec la coupure, on ne parvient même pas à avoir de l’eau fraîche souvent. Je perds des journées de vente », se désole-t-elle.

Lueur d’espoir, peut-être, pour toutes ces vendeuses ; il avait été signalé par le Ministre des Mines, de l’Energie et de l’Eau, Lamine Seydou TRAORE que des dispositions ont été prises pour pallier ce problème de délestage.

Fatoumata Boba Doumbia

Source: Les Échos Mali