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Dégradation des infrastructures routières, une vraie bombe à retardement : Un ras- le –bol général des usagers

Au Mali, les infrastructures routières sont en nombre insuffisant comparativement à certains pays de la sous-région comme la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Malgré ce nombre strictement limité, l’Etat peine à entretenir nos infrastructures routières qui sont en état de délabrement avancé, entravant la circulation des personnes et de leurs biens. Aujourd’hui la situation de nos routes est tellement préoccupante qu’il y a désormais un risque que les populations riveraines se révoltent pour demander une certaine amélioration. Toutes les régions sont concernées par cette dégradation constante des infrastructures routières. Pourquoi une telle lenteur de la part du gouvernement ? Mesure-t-il tous les dangers que cette situation peut occasionner ? Quid du manque à gagner sur l’économie nationale ?

 

Le réseau routier malien s’est fortement dégradé ces dernières années. Pas de construction de nouvelles routes et l’entretien des anciennes pose beaucoup de problèmes d’où la colère  noire des usagers et autres riverains. L’Etat semble démissionner ou tout au moins négliger ce secteur, qui, pour autant est un secteur important pour l’économie et contribue au désenclavement du pays. Le Mali étant un pays de l’inter land sans aucun déboucher sur la mer, assure l’approvisionnement du pays par la route et si cette même route est fortement dégradée, il y a lieu de s’inquiéter. De Kayes à Gao en passant par Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, toutes les régions sont confrontées à cet épineux problème de route.  En prenant la région de Kayes, les tronçons Bamako, Didiéni- Diéma- Kayes ou  Kenièba -Sadiola Kayes sont des véritables casse-tête pour les transporteurs et même les usagers. Pourquoi l’Etat ne fait pas l’effort de refaire ou de combler au moins les nids de poule et autres obstacles qui entravent la circulation, sachant bien que cette route contribue fortement à l’économie du pays. Que dire du tronçon  Sikasso-Koutiala qui est également dégradé.  La circulation dans la  ville de Bamako qui est la capitale est devenue un casse-tête indien avec des nids de poule que nul ne pourrait éviter et que chacun choisit celui qui semble moins dangereux pour son engin.     L’on se demande pourquoi l’Etat ne s’occupe  des routes qui sont pour autant indispensables pour le pays ?

En effet,  aujourd’hui il y a un ras-le bol général et une véritable levée des boucliers dans la région de Kayes pour demander une amélioration de l’état des routes. De plus en plus le peuple en a marre de l’état impraticable, voire impitoyable des routes surtout pendant l’hivernage où les routes sont impraticables. Tout le monde souffre de cette dégradation, que ça soit les routes nationales ou régionales. L’infrastructure étant  l’un des facteurs du développement d’un pays et le nôtre est en retard sur ce point. Aujourd’hui l’accès à ces villes et certains quartiers de Bamako est devenu difficile,  c’est même un véritable  calvaire pour les usagers. Des trous en plein milieu des goudrons, des parties arrachées par les eaux, nids de poule etc. Et malheureusement cet état des routes entraine des accidents de circulation très graves et facilite aux malfaiteurs d’accomplir leurs sales besognes.

Et aujourd’hui, on se demande comment on est arrivé à une telle dégradation routière. La réponse est que  l’argent destiné à l’entretien routier et à la réalisation de nouvelles routes a tout simplement été détourné.

Voyager aujourd’hui au Mali, par la route, est devenu un problème. A titre d’exemple une route dont on pouvait faire 5h de temps,  on fait aujourd’hui le double de ce temps.

En définitive, vu la situation sécuritaire que le pays traverse les autorités de la transition doivent prendre à bras le corps l’entretien des infrastructures routières pour soulager la souffrance des populations. A défaut les jeunes sont en train de s’organiser pour demander à l’Etat de sortir de sa léthargie pour donner des réponses aux préoccupations majeures de la population. Le plus tôt serait le mieux.

Oumou SISSOKO

Source : L’Alternance

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