L’Association de Défense des droits des aides ménagères (ADDAD), tient depuis hier lundi son deuxième forum à son siège, sis à Niamakoro Chèbougouni. Cette année les débats seront dominés par deux questions phares : où est notre dignité ? Où sont nos droits ?
Fait exceptionnel, des domestiques sont venus du Burkina Faso et du Togo pour accompagner leurs sœurs du Mali pour que plus jamais les aides ménagères et domestiques ne soient à la merci d’individus mal intentionnés.
Depuis dix ans une classe aisée et une classe moyenne se développent dans les centres urbains. Et cette classe aisée et moyenne fait de plus en plus recours aux aides ménagères et domestiques pour accomplir certaines tâches, à la fois ingrates. Mais dans l’accomplissement de cette tâche les travailleurs et les travailleuses de cette frange de la société sont victimes de toutes sortes de brimades, malgré que le code du travail au Mali reconnaisse que c’est un travail à part entière. Malgré aussi les efforts colossaux déployés par les organisations des droits humains leurs conditions de travail restent précaires. Pour ces travailleurs et travailleuses il s’agit de mettre la pression jusqu’ à ce que leurs employeurs les accordent des traitements dignes. C’est pourquoi dans son discours, la présidente de l’ADDAD Sitan Fofana a rendu hommage à ses consœurs qui, dit-elle, font un travail digne. Avant de poursuivre qu’elles sont incontournables dans la societé car elles sont les premières à se lever et les dernières à se coucher sous un tonnerre d’applaudissement. Aussi, a souligné Sitan Fofana, elles nettoient jusque dans le dernier recoin de la maison avec les risques que l’on sait. Selon Sitan Fofana du président de la République au citoyen lambda on a besoin de la bonne. A cet égard, poursuit la présidente de l’ADDAD, elles méritent respect. Elle a au passage exhorté ses sœurs à faire correctement le travail car elle permet à chacune de constituer son trousseau de mariage et de soutenir la famille, restée au village. Elle n’a pas manqué de féliciter les représentantes des aides ménagères venues du Faso et du Togo. Faut-il le souligner l’âge moyenne des bonnes se situe entre 9 et 18 ans donc, elles sont vulnérables. Rien que dans la ville de Bamako les aides ménagères et domestiques dépassent les 100 milles âmes. Durant le forum qui durera du 13 au 15 avril il est prévu des conférences débats et autres manifestations de sensibilisation sur le respect des droits humains en général et ceux des aides ménagères en particulier.
Badou S. Koba
Source: Tjikan