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Découverte d’un charnier au Mali : la France dénonce une attaque informationnelle

Un charnier aurait été découvert près de l’ancienne base française de Gossi. Un drone français a filmé les auteurs de ce montage. Paris dénonce une « attaque informationnelle ».

Vingt-quatre heures. C’est le temps qu’il aura fallu à de présumés membres de Wagner, une société militaire privée russe proche du Kremlin, pour s’emparer de l’ex-base militaire française de Gossi, au nord-est du Mali, transférée aux forces armées maliennes (FAMa) le 19 avril. Et pour lancer   une attaque informationnelle » contre la France.

Tout est parti d’une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux accusant les soldats français d’avoir laissé derrière eux un charnier.

« Une attaque informationnelle »

Le risque de voir le groupe Wagner conduire une attaque informationnelle contre la force Barkhane était très probable​, explique l’état-major des armées à Paris. D’où l’anticipation d’un coup fourré et le positionnement d’un drone au-dessus de l’ex-base française.

Onze hommes, dont deux recouvrant de terre à l’aide de pelles des corps, sont visibles sur l’extrait filmé par un drone Reaper que Ouest-France a pu se procurer. L’uniforme, la couleur de peau et encore moins la nationalité ne sont pas reconnaissables mais un regroupement d’individus blancs est observé autour d’une dizaine de corps, environ 4 km à l’Est du camp de Gossi », assure l’état-major français. Cette manœuvre de décrédibilisation de la force Barkhane semble coordonnée. Elle est représentative des multiples attaques informationnelles dont les militaires français font l’objet depuis de nombreux mois​, précise Paris.
Selon des sources locales, des soldats de type européen seraient bien arrivés dans l’ancienne base de BarkhanePlusieurs personnes m’ont dit avoir vu des soldats blancs accompagner les forces armées maliennes dans le camp qu’occupaient les Français​, informe un habitant sous couvert d’anonymat. Les gens ont commencé à paniquer lorsqu’ils l’ont appris.

200 à 500 personnes tuées

Selon lui, l’écho du massacre de Moura, village du centre du Mali où les différents bilans parlent de 200 à 500 personnes tuées par les militaires maliens et leurs auxiliaires russes, a retenti jusqu’à Gossi. Le préfet nous a avertis de l’arrivée d’étrangers sur la base​, confirme un second habitant. Il nous a même conseillé de nous tenir à l’écart de l’endroit​, continue-t-il.

Dans les rangs de l’armée française, la crainte de voir des soldats russes occuper leur base était réelle. Cela me fendrait le cœur que les populations se retrouvent sous leur joug​, avouait un militaire ayant participé au désengagement de base de Gossi.

L’emprise de Tombouctou, rétrocédée aux FAMa en décembre 2021, héberge aujourd’hui des instructeurs russes.

 

Source: ouest-france.fr

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