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De mon observatoire : Elections en Afrique de l’Ouest: octobre 2015 le mois de tous les dangers

Les élections, en principe, doivent être célébrées comme une fête de la démocratie. Parce qu’étant un des grands jours où le peuple s’exprime, librement, pour choisir ses dirigeants et représentants. Mais on ne peut nier que, de plus en plus dans nos Etats africains, les élections sont redoutées, à cause des contestations post-électorales violentes.

 

Mais ce qui est le plus à redouter, c’est de voir l’école prise en otage car dans quatre pays de l’Afrique de l’ouest, des élections sont programmées au mois d’octobre, période de la rentrée scolaire. Il y a donc un véritable risque de perturbation des milieux scolaires et universitaires devenus des foyers d’agitation politique.

11 Octobre 2015 : Présidentielle en Guinée Conakry…                       

L’élection présidentielle guinéenne de 2015 se déroulera le  11 octobre.  L‘opposition conteste le calendrier électoral qui repousse les élections municipales jusqu’au mois de juillet 2016. Elle aura donc perdu du temps dans des contestations parfois source de drame, pour exiger la tenue desdites élections municipales avant la présidentielle. Mais peine perdue : la Ceni maintient le cap et a lancé une révision des listes électorales depuis le 24 avril 2015. Pour 45 jours. C’est dire que la date du 11 octobre reste définitivement calée. D’ailleurs, le représentant de l’UE en Guinée, Gerardus Gielen, a annoncé au cours d’une concertation avec la Ceni à Conakry, que l’Union européenne (UE) en collaboration avec d’autres partenaires financiers étrangers, envisage de débloquer 15 millions d’euros pour la ténue de l’élection présidentielle prévue à la date du 11 octobre 2015. Les grandes manœuvres ont commencé en vue de cette date, avec une série d’investitures de candidats. Mais la Guinée ne rassure pas car des dérives sont très vite arrivées, comme c’est enregistré à chaque manifestation politique déclarée pourtant pacifique.

…Et au Burkina Faso

Coïncidence ! Les Guinéens et les Burkinabé devront voter le même jour pour choisir, de chaque côté, le président de la République. Les Burkinabé accordent une importance particulière à ce scrutin qui devra marquer la rupture définitive avec une trentaine d’années de règne de Blaise Compaoré, chassé du pouvoir au prix du sang,  à la suite d’une insurrection populaire. Reçu en audience par le Premier ministre, Yacouba Isaac Zida, à la Primature à Ouagadougou, le vendredi 10 juillet 2015, l’ambassadeur des Etats-Unis au Burkina Faso,  a exprimé l’envie de la diplomatie à bien comprendre ce qui se passe au «pays des Hommes intègres» pour plus de coopération. L’hôte du chef du gouvernement a également dit sa volonté, que la date du 11 octobre soit respectée. 25 octobre 2015 : Elections communales et régionales au Mali

Initialement prévues au mois d’avril dernier, les élections communales et régionales ont été reportées au 25 octobre 2015. Les raisons de ce report ? Essentiellement : la mise en œuvre de recommandations des états généraux sur la décentralisation, la poursuite du processus de réconciliation nationale dont la finalisation d’un Accord suite aux négociations engagées à Alger, et surtout le retour des réfugiés et des déplacés du Nord du pays. Mais ce report a entrainé  la prorogation du mandat des élus communaux qui devait prendre fin au mois de mai 2014. Malgré tout, la date du 25 octobre ne semble pas faire l’unanimité au sein de la classe politique. Alors qu’un nouveau report du scrutin équivaudrait à une nouvelle prorogation du mandat des équipes communales et régionales en place. Ce qui pose problème, notamment en termes de légalité. Le Mali, avouons-le, ne peut plus être l’antre des situations exceptionnelles qui écorchent le droit. Le pays est revenu à la vie institutionnelle normale et il faut que chacun, à son niveau, se mobilise pour préserver les acquis.

Octobre 2015 : Election présidentielle en Côte d’Ivoire                       

En Côte d’Ivoire, l’élection présidentielle devra se tenir au mois d’octobre prochain. Un scrutin au cours duquel l’actuel président de la République de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, brigue un second mandat afin de succéder à lui-même, avec le soutien du RHDP, ce grand rassemblement des Houphouétistes (héritiers politiques du premier président de ce pays). Cette coalition de plusieurs partis politiques qui l’a déjà porté au pouvoir. Profitant d’’un meeting au nord du pays, Alassane Ouattara a rejeté la tenue d’états généraux de la

République, proposés par le Front populaire ivoirien (FPI, le parti de Laurent Gbagbo, opposition). Il a qualifié cette proposition de «perte de temps». Dans ce pays aussi, les grandes manœuvres ont démarré en vue de ce scrutin.            Le président de la République, Alassane Ouattara, ne cesse de multiplier les meetings, jusque dans des localités où il n’avait pas mis les pieds depuis son élection.

Amadou Bamba NIANG

Source : L’Actu-Economie

 

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