Les rideaux de la formation sur la cybercriminalité et la preuve numérique à l’intention de 25 participants notamment, desjuges d’instruction, des commissaires de polices, et gendarmes, venus des pays du G5 Sahel, pour les familiariser sur les nouveaux outils de la communication et les différends mécanisme de traque des bandits via l’internet, sont tombés, ce jeudi 18 avril 2019, au Collège sahélien de Sécurité.
Pendant 11 jours, les participants, notamment, desjuges d’instruction, des commissaires de polices, et gendarmes ont subi des formations pratiques et théoriques sur les techniques d’investigations approfondies sur internet et par internet, ainsi que la mesure des règles strictes dans le traitement et la conservation de la preuve numérique, depuis le constat de la phase des auditions.
La cérémonie de clôture était présidée par Chérif Bah, point focal du G5 sahel au Mali et représentant le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, en présence du colonel Thierry VIRY, expert à l’Union européenne ; du colonel Alain SEVILE, expert à CIVIPOL et non moins Directeur du collège, etc.
En campant le décor, M. Alain SEVILE a félicité les participants pour leur assiduité et leur sens d’apprentissage.
«Vous en êtes désormais des auditeurs, je dirai même des auditeurs à vie. Car personne et rien ne peut effacer ces deux semaines, pendant lesquelles vous avez fréquenté cette espace, et pendant lesquels vous avez apprisade s aa disponibilité personnelle pour chaque participant.
M. Benoit CUSIN de l’Union Européenne s’est félicité du choix du thème de cette formation, qui, selon lui, s’inscrit dans la droite ligne des objectifs de la stratégie pour le développement et la sécurité du G5 Sahel que l’Union européenne soutient à travers sa coopération avec le G5 Sahel, à travers différents aspects à savoir : renforcer la sécurité des personnes etdes biens, la lutte contre le terrorisme et la cardinalité, la capacité des sociétés à lutter contre l’extrémisme violent et coordonner la lutte contre la criminalité.
« L’Union européenne attend promouvoir ce type de coopération au même titre qu’elle le fait dans d’autres projets en matière de sécurité », a-t-il rassuré
Quant à M. BAH du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, il a félicité les participants et remercié, au nom du gouvernement, le Collège sahélien de sécurité pour cette formation, qui selon lui, vient à point nommé.
Le commandant Abdoulaye SINABA, chef de la cellule Cyber criminalité à la BJI, a au nom des participants remercié les formateurs pour leur expertise.
Le porte-parole a profité de l’occasion pour ouvrir une parenthèse relative à l’arrestation du jeune rappeur qui a insulté le Président IBK.
« Pendant que nous étions en formation ici, on m’a fait savoir qu’un jeune rappeur est en train d’insulter le Président de la République. Comme dit la loi, il devait être appréhendé. C’est grâce aux nouvelles techniques reçues pendant cette formation que nous avons pu arrêter le présumé délinquant. Pour vous dite que cette formation nous a servi à beaucoup de chose pour ma boite », a-t-il dit, avant de rassurer qu’il transmettra ces connaissances à l’ensemble de son équipe pour des interventions rapides et justes, dans le cadre de la lutte anti criminalité.
Mme DIALLO Mariam MANCINANKE, juge d’instruction au Pool anti-terroriste du Mali, s’estfélicitée de cette formation, qui va consolider ses connaissances. Cependant, regrette-t-elle,seulement deux femmes ont participé à cette formation sur 25 participants.
«Le genre n’a pas été beaucoup respecté. Ça se comprend aussi, car moi-même je suis la seule juge anti-terroriste du Mali.Quant à la formation, c’est une belle initiative, au regard de l’importance du thème qui est au centre de toutes les enquêtes maintenant ; avec les escroqueries en ligne, la criminalité organisée et le terrorisme qui frappe le pays, nous avons suivi cette formation avec satisfaction. Nous avons été outillés des prémices de ces genres d’enquêtes et ça va nous servir énormément. Ce n’est qu’un début, ces genres de formation doivent continuer», a-t-elle souhaité.
PAR CHRISTELLE KONE