Pour le retour de la cohésion sociale dans la région de Mopti, la « Falaise de Bandiagara » est sur le point d’être réhabilitée par l’UNESCO en collaboration avec ALIPH et les autorités maliennes.
Abritant 289 villages répartis sur une superficie de 400 000 hectares dans la région de Mopti, 5e région du Mali, la « Falaise de Bandiagara », inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UESCO depuis 1989, fera bientôt peau neuve. Cette réhabilitation se fera par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Un projet qui sera possible grâce à l’appui financier de l’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit (ALIPH). Cette Alliance appuie ce projet à hauteur de 1 million de Dollars US.
Cette réhabilitation de la « Falaise de Bandiagara » participera grandement au retour de la cohésion sociale et de la résilience des communautés souffrant des années de conflits. C’est cet aspect que la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay a souligné dans son intervention : « La culture n’est pas seulement trop souvent victime de conflits armés prolongés, c’est aussi une source essentielle de résilience et une base importante pour la consolidation de la paix ». À l’en croire, « à travers ce nouveau projet, en collaboration avec les autorités maliennes et avec un financement d’ALIPH, nous visons à placer la culture au cœur des efforts de soutien aux communautés qui habitent cette région ».
Ce projet durera trois (3) ans. Il vise notamment à réhabiliter « le patrimoine architectural endommagé notamment les logements, les greniers et les sites dédiés à la culture traditionnelle, ainsi qu’à restaurer la production d’objets culturels et à sauvegarder les objets de cérémonie dans une collection commémorative », précise le site india éducationdiary. La même source indique qu’en dehors de l’aspect cohésion social, ce projet vise également l’épanouissement des femmes à travers des activités génératrices de revenus.
Pour mener ce travail à bon port, les experts de l’UNESCO travailleront en étroite collaboration avec une équipe d’experts maliens du ministère de la Culture, de la Direction nationale du patrimoine culturel (DNPC), de la Mission culturelle de Bandiagara (BCM) et de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), aux côtés des communautés locales, indique india éducationdiary.
Rappelons que « ALIPH a été créé en 2017, en partie en réponse à la destruction du patrimoine culturel du Mali », a déclaré le Dr Thomas S. Kaplan, président d’ALIPH avant d’indiquer que leur « partenariat avec l’UNESCO et les autorités maliennes constitue un plan concret et ambitieux de sauvegarde des trésors du patrimoine culturel mis en danger par les conflits. »
Rappelons que ce joyau culturel avait subi des dommages en raison de l’éclatement de la crise sécuritaire dans le pays en 2012. Une crise qui s’est rapidement étendue sur le centre du pays à partir des régions situées au nord.
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