La puissante chefferie Ouelleminden se donne la main pour faire face aux défis sécuritaires, économiques et organisationnels que fait face la communauté touarègue dans son ensemble.
Face à la crise qui se propage sur fond d’exactions perpétrées par les terroristes, les notabilités Ouelleminden ont lancé un appel au rassemblement et à l’unité.
Ce samedi 26 mars 2022, toutes les fractions et mouvements des Ouelleminden et alliés se sont retrouvées à Ménaka pour mettre sur les fonts baptismaux la Confédération des Touaregs Iwilimidane et Alliés en abrégé CTIA.
L’Objectif du CTIA n’est pas d’aboutir à la partition du pays mais au rassemblement et à l’unité de la Communauté touarègue et ensuite de l’ensemble du Mali. La Confédération des Touaregs Ouelleminden et Alliés (CTIA) se bat pour parvenir à :
1) la Réforme parmi les habitants de l’Azawad pour que les Ouelleminden retrouvent leur place d’antan ;
2) la restauration de l’honneur des habitants de l’Azawad et essayer de les sortir des problèmes qu’ils ont subis ces dernières années ;
Les Ouelleminden forment un des cinq (5) groupes principaux qui composent les Touaregs, groupes qui sont : les Kel Ahaggar, les Kel Ajjer, les Taitok, les Kel-Adghagh, les Ouelleminden et les Kel-Geres.
« Les cinq confédérations des Touaregs sont réparties dans le Sahara et le Sahel des nomades, de l’est à l’ouest, comme les cinq doigts d’une main gauche étalée à plat, l’avant-bras au nord. L’auriculaire représenterait les Kel Ajjer, répartis entre la Libye et l’Algérie ; l’annulaire représenterait les Touaregs Kel Ahaggar […]. Le majeur matérialise la position sud-centrale des Kel Aïr, Touaregs exclusivement nigériens. […]. L’index indique la position occidentale des Ouelleminden dont la Confédération la plus importante numériquement occupe un très vaste espace allant l’Adrar des Iforhas au pays hawsa. […]. Enfin, à l’extrême nord-ouest des Ouelleminden sont les Tinghéréghif » (Kélétigui Mariko in « Les Touaregs Ouelleminden. Les fils de grande tente», 1984 : 123-124).
Les Ouelleminden, avec leur double chefferie, forment le groupe touareg le plus important. Leur originalité réside peut-être dans l’importance et le poids politique des tribus «religieuses», Kel Essuk chez les Kel Ataram, Iberkorayan chez les Kel Denneg ; enfin, le nombre des tribus anciennement serves est considérable. Aujourd’hui, les Kel Ataram se trouvent essentiellement au Mali, alors que les Kel Denneg vivent au Niger. Les deux « confédérations » ont connu le temps des sécheresses à partir de 1968 et, à partir de 1990, celui des révoltes.
Source : Info-Matin