Après le Gatia, le Mouvement pour le salut de l’Azawad, la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 d’Alger vient également ce mardi 26 septembre de se désolidariser des approches va-t’en guerre des membres du CSP-PSD. Par conséquent, elle met un terme à sa participation à ce Cadre dans l’intérêt supérieur des populations des régions du Nord du Mali et de la Nation malienne.
Le Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD), coalition de mouvements politiques et militaires du nord du Mali, formée en 2021 se vide de plus en plus de ses membres. Constitué au départ par la Coordination des mouvements armés de l’Azawad, la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 d’Alger, le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA), le GATIA, à ce jour presque les membres fondateurs du CSP-PSD ont presque tous démissionné excepté la CMA et une aile du Gatia.
La récente démission est celle du de la Plateforme, qui dans son communiqué, dit informer l’opinion nationale et internationale qu’elle « n’est nullement engagée dans la confrontation armée en cours ou à venir avec l’Etat du Mali, suite au retrait de la MINUSMA de certaines emprises des régions du Nord du Mali en vue d’être occupées par les FAMa ».
Face à cette situation marquée par de graves tensions préjudiciables à la paix sociale, la Plateforme condamne la reprise des hostilités et invite les parties en conflit à s’inscrire dans une dynamique de participation aux activités de mise en œuvre de l’Accord de Paix issu du processus d’Alger.
Fidèle à son idéal républicain, la Plateforme soutient « sans faille le Gouvernement de la République du Mali dans sa quête de recherche d’une paix juste et durable, à travers une mise en œuvre intelligente et diligente de l’Accord de Paix, au bénéfice des populations du Mali ».
Aussi, informant l’opinion nationale et internationale, elle annonce son retrait définitivement du CSP-SPD dans l’intérêt supérieur des populations des régions du Nord du Mali et de la Nation malienne.
Enfin, la Plateforme remercie et félicite le Gouvernement pour la levée des sanctions injustes et inhumaines qui frappaient certains de ses responsables politiques et militaires.
La plupart des démissionnaires accusent le CSP de s’éloigner des objectifs de sa création qui sont de « concrétiser la mise en synergie des efforts en faveur de la mise en œuvre diligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger » et « d’opérationnaliser les mécanismes conjoints de lutte contre l’insécurité sous toutes ses formes afin de garantir la libre circulation des personnes et de leurs biens ».
PAR SIKOU BAH
Info Matin