« Depuis mars 2020, le monde entier se retrouve sous la menace de cette pandémie causée par un vecteur du nom de coronavirus qui a fait et continue de faire beaucoup de victimes dont le cas le plus inquiétant est celui des pays en voie de développement qui ne disposent pas assez de capacités en termes de réponses locales au cas où elle atteindrait une certaine ampleur ». C’est qu’a déclaré le coordinateur national de la coalition de la société civile Education pour tous (EPT), Mahamadou Ongoiba, au cours de l’ouverture de cet atelier d’échanges. À l’en croire, les effets néfastes de cette pandémie compromettent l’accès des citoyens à certains de leurs droits fondamentaux, notamment l’accès à une éducation inclusive.
Selon Mahamadou Kéïta, directeur national de l’Enseignement fondamental, les conséquences de la fermeture des classes pour raison de covid-19 ont été nombreuses. Parmi ces nombreux effets, il cite entre autres : l’enrôlement des enfants par des groupes terroristes, l’augmentation des cas de grossesses non désirées, le travail des enfants, etc.
Toutefois, M. Ongoiba rappelle que les mesures prises, le 17 mars 2020 par le Conseil supérieur de défense nationale, ont « conduit, à travers une lettre en date du 3 avril 2020, le ministre de l’Éducation nationale à instruire directement aux différentes académies d’enseignement, la continuité des activités pédagogiques au bénéfice des apprenants ». Une initiative, indique le coordinateur national de OSC-EPT, a abouti à la mise en place de deux comités pédagogiques pour l’élaboration des ressources pédagogiques susceptibles d’assurer la continuité de l’éducation. « La prise en compte de ces mesures permettra d’assurer une éducation inclusive et équitable, sur un même pied d’égalité », souligne M. Ongoiba.
La coalition de la société civile l’Education pour tous invite les décideurs éducatifs à veiller à poursuivre l’utilisation de ces ressources pédagogiques développées dans le contexte de la covid-19 pour une éducation plus inclusive.
M. Kéita se dit convaincu que cet atelier permettra d’évaluer les ressources pédagogiques utilisées afin de savoir si l’inclusion est prise en compte.
Rappelons que c’est en raison de tous ces nombreux défis auxquels l’éducation est confrontée en Afrique, notamment au Mali, que ANCEFA, la FOAPH (Fédération Ouest africaine des associations des personnes handicapées) et HI (Humanité et Inclusion) travaillent en collaboration dans le cadre du projet NORAD (Éducation inclusive dans le sahel). Il s’agit d’un projet mis en œuvre au Burkina Faso, au Mali et au Niger par HI en collaboration avec les Coalitions nationales pour l’éducation pour tous et les Fédérations nationales des associations des personnes handicapées de ces différents pays.
Fousseni Togola
Source: Journal le Pays