Selon les informations, une cellule de crise a été mise en place et les sénégalais résidents en Ukraine commencent à arriver en Pologne. « Il y a une affluence massive de tout le monde : des Ukrainiens et des étrangers. Bien sûr, les difficultés ne manquent pas. Mais selon les informations que j’ai avec mes représentants sur place, on a une dizaine de sénégalais qui ont pu traverser, alors qu’ils étaient environ 25 à la frontière. Le temps d’attente étant donné l’affluence est long. Il y en a qui ont passé la nuit. Certains ont même attendu deux jours » explique M. Dabo, ambassadeur du Sénégal en Ukraine et en Pologne.
« On se bousculait de gauche à droite. Et ils disaient des mots blessant parfois » explique Taigau, étudiant habitant à Kharkiv, dans l’est de Ukraine, qui a dû traverser tout le pays avant d’atteindre les postes-frontières. Ainsi raconte-t-il son cas, « On a marché plus de 27 kilomètre jusqu’à la frontière. Il faisait froid, on avait peur. On a passé presque deux jours et demi là-bas. A par mes documents, je n’avais rien du tout, j’avais que mes documents et mes diplômes. En période de guerre, tout le monde est perturbé. Les rangs n’étaient pas respectés. On se bousculait de gauche à droite. Et ils disaient des mots blessant parfois. Je ne veux pas utiliser le mot de ‘’racisme’’, c’est quelque chose qui pèse trop lourd. Par contre, je peux souligner l’hospitalité polonaise qui vous demande si ça va, si vous n’êtes pas blessé. Ils nous traitent de la même façon que les ukrainiens qu’ils étaient venus héberger aussi ».
Le gouvernement congolais a aussi annoncé le samedi 26 février, avoir mis en place une cellule de crise afin d’identifier et organiser le rapatriement des congolais vivant en Ukraine. Le gouvernement voulait ainsi une intervention plus urgente pendant que les étudiants tunisiens s’organisaient le même jour pour quitter l’Ukraine.
Kadidiatou Diarra, stagiaire
Source : LE PAYS