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CRISE SÉCURITAIRE DANS LE CERCLE DE NIONO : LES POPULATIONS MEURTRIES NE SAVENT PLUS À QUEL SAINT SE VOUER

Depuis bientôt 12 semaines qu’une crise sécuritaire, due à une invasion djihadiste, sévit dans le cercle de Nono, les populations ne savent plus où mettre de la tête. Rappelons que pour la résolution de cette crise sécuritaire, dont le point de départ fut le blocus imposé, le 6 octobre 2020, au village de Farabougou par des hommes armés se réclamant être des djihadistes, les autorités maliennes ont tenté différentes approches qui, malheureusement, sont restées vaines, jusque-là, étant donné que la crise perdure toujours. Même si certains signes prémonitoires avaient auguré bien d’un dénouement heureux.

 

On se souvient qu’à l’entame de cette crise, nombreux avaient été les citoyens maliens qui en avaient appelé à l’option militaire pure et simple pour briser le blocus. Mais les autorités n’ont pas jugé nécessaire de s’inscrire dans cette logique de la violence qui aurait certainement créé plus de problèmes qu’elle ne pourrait en résoudre. Dès lors, l’option du dialogue fut privilégiée par les autorités nationales pour résoudre cette crise sécuritaire. C’est avec cette prédisposition d’esprit que fut organisée une rencontre intercommunautaire qui s’est tenue les 5, 6 et 7 novembre à Niono sous la dénomination de ‘’Forum de Niono’’. Le moins que l’on puisse dire est que la tenue de ce forum intercommunautaire avait vraiment suscité beaucoup d’espoir et les participants avaient été unanimes à faire part de leur optimisme pour la suite des choses. Les travaux du ‘’Forum’’ avaient été sanctionnés par un document de synthèse mettant en exergue trois principaux engagements que sont :

1)- Le désarmement de tous les détenteurs illégaux d’armes ; 2)- Assurer la protection des personnes et de leurs biens ; 3)- multiplier les cadres de concertation intercommunautaire  dans le cercle de Niono.

A vrai dire, ce qui avait été donné de voir à l’occasion de ce ‘’forum de Niono’’, était plutôt rassurant et augurait bien de la volonté des populations à œuvrer pour la pacification de leur zone. Un fait majeur qui mérite d’être rapporté est qu’en marge de la rencontre intercommunautaire de Niono, une rencontre cruciale s’est tenue entre les nombreux chasseurs Dozo qui avaient fait le déplacement et les représentants de la communauté peule. Cet acte de rapprochement effectué à l’issue du forum mérite d’être salué à sa juste valeur dans la mesure où il est de notoriété publique qu’il y a belle lurette que ces deux communautés n’étaient pas en odeur de sainteté l’une auprès de l’autre. Comme pour renforcer davantage ce processus de conciliation des cœurs tout en restant dans le sillage du ‘’Forum de Niono’’, un des médiateurs patentés dans la crise de Niono a pris l’initiative, comme il en a l’habitude, d’inclure d’autres acteurs de renom dans le processus de médiation.

C’est ainsi que le Haut Conseil Islamique du Mali a été appelé à jouer sa partition pour la pacification du cercle de Niono. Aussi à l’issue d’une rencontre qui s’est déroulée à Bamako, au domicile de Komane Tanapo, le médiateur patenté en question, un accord avait été conclu et selon les termes de cet accord, les belligérants s’étaient engagés à faire taire les armes pendant dix (10) jours à compter du lundi 30 novembre. Cet arrêt des hostilités pour permettre aux agriculteurs et aux bergers de vaquer à leurs travaux. Le moins que l’on puisse dire est que ces différentes actions, s’inscrivant dans le cadre de la résolution de la crise sécuritaire dans le cercle de Niono, ont porté des fruits dans la mesure où il a été constaté une trêve dans les attaques djihadistes, en tout cas depuis la tenue du ‘’Forum’’ jusqu’à l’expiration des 10 jours consentis pour l’arrêt des hostilités.

Source : Le Soir De Bamako

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