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Crise scolaire : le divorce consommé entre le gouvernement et la Synergie des syndicats de l’Education

Après plusieurs jours de négociations, le gouvernement et la Synergie des syndicats signataires du protocole d’accord du 15 octobre 2016 ont signé, hier jeudi, un procès-verbal de non conciliation.

 

Dans le cadre de la gestion du préavis de grève des syndicats de l’Education signataires du protocole d’accord du 15 octobre 2016, en date du 26 juillet 2021, de 288 heures, allant du lundi 9 au jeudi 12 août, du lundi 16 au mercredi 18 août et du lundi 23 au vendredi 27 août 2021, autour de l’application de l’article 39 de leur statut, le gouvernement avait engagé la conciliation avec les leaders syndicaux.

Au cours des négociations, la partie gouvernementale a fait part des efforts consentis dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des enseignants. Parmi ceux-ci elle a cité l’adoption d’un statut du personnel enseignant d’une incidence financière de 5, 620 milliards F CFA, l’octroi d’une indemnité d’équipement, en 2019, pour une incidence financière de 2, 723 milliards F CFA, la revalorisation de la grille du statut des enseignants, en 2019, 2020 et 2021 (incidence financière : 58.826.196.385 F CFA) et la majoration de l’indemnité de résidence, en 2020 et 2021, pour 15, 714 milliards F CFA.

Outre ces efforts, elle a aussi évoqué les critères de convergence de l’UEMOA relatifs au ratio masse salariale/recettes fiscales (35%), qui sont largement dépassés au Mali (46%).  » La partie gouvernementale a informé que l’application de la grille unifiée au personnel a engendré une incidence financière de 12.158.782.647 F CFA et permettra d’améliorer les conditions salariales dudit personnel, dont certains connaitront un gain supérieur au 15,17% d’augmentation « , peut-on lire sur le procès-verbal.

Toutefois, elle a rassuré que les insuffisances constatées sur certains indices lors de l’application de la grille unifiée au statut du personnel enseignant seront corrigées.

De plus, la commission de conciliation a appelé les deux parties à faire des efforts pour éviter la non tenue des examens de fin d’année, aux conséquences incommensurables.  » Elle a proposé que l’application de l’article 39 soit convertie en des primes et indemnités dans la même proportion de l’incidence financière de l’application des 15,17% « .

Malgré ces multiples efforts de la part du gouvernement, la partie syndicale a répondu que la proposition déroute de son objectif et a invité le Gouvernement à s’inscrire dans l’application de l’article 39, en modifiant la grille au taux de 15,17%.

 » Elle a affirmé cependant qu’elle est disposée à discuter de ses modalités d’application. Pour elle, il s’agit de l’application d’une loi de la République et non d’une revendication. Ce faisant, après concertation et analyse, elle a rejeté les explications et propositions du gouvernement « .

Elle a exprimé que les enseignants ne se sentent pas concernés par une quelconque augmentation résultant de l’application de la grille unifiée. En réponse à la proposition de la Commission de conciliation, la partie gouvernementale a affirmé être disposée à plancher sur la question des primes et indemnités à convenir.

Au regard du désaccord sur le point de revendication, les Syndicats de l’Education signataires du protocole d’accord du 15 octobre 2016 ont décidé de maintenir leur mot d’ordre de grève de 12 jours. A cet effet, les deux parties ont décidé de consommer le divorce en signant le procès-verbal de non-conciliation.

Abdoul DEMBELE

Source: l’Indépendant

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