Le coordonnateur résident des Nations Unis au Mali et coordonnateur humanitaire, David Gressly a tenu une conférence de presse jeudi 12 décembre 2013 à Ocha en présence des représentants du PAM, de l’Unicef et de la FAO.
L’objectif de cette rencontre selon M. Gressly est de « partager avec les journalistes des informations sur la situation humanitaire au Mali, la réponse fournie et les défis rencontrés par les acteurs humanitaires ».
Des solutions pour venir en aide aux populations notamment pour garantir une sécurité alimentaire est en cours. Les personnes les plus vulnérables au Nord du Mali peuvent bénéficier des distributions mensuelles de vivres ou non. Le programme alimentaire mondial (PAM) organise cela pour aider à un meilleur accès à l’alimentation et une prise en charge de personnes atteintes de malnutrition. « Il existe des cantines scolaires, des distributions de vivres chaque mois pour aider dans un programme d’urgence les personnes nécessiteuses » commente Sally Haydock, représentante du PAM au Mali.
M. David Gressly est revenu sur la situation des personnes déplacées, la crise alimentaire et nutritionnelle, l’accès limité aux services de
base, la protection des civils ainsi que les contraintes opérationnelles auxquelles les acteurs humanitaires sont confrontés. Pour rappel, le Mali a connu une crise sécuritaire dans les
parties septentrionales à savoir le nord du pays. M. Gressly a souligné que « malgré certains progrès réalisés par les autorités et les humanitaires, l’accès aux services de base demeure limité dans
les zones touchées par la crise de ces deux dernières années ».© DDD/JDM
Plan de réponse stratégique pour une sortie de crise
Le mouvement des populations déplacées et réfugiées a aussi été évoqué lors de cette conférence de presse. Selon la CMP commission des mouvements de population, environ 170 000 ressortissants du Nord sont réfugiés en Mauritanie, au Burkina Faso et au Niger. A la date du 31 novembre 2013, le nombre de déplacés s’élevait à 254 822 personnes. Des retours volontaires sont organisés depuis juillet 2013.
Les personnes les plus vulnérables sont celles qui n’ont pas de ressources ou peu de ressources pour subvenir aux besoins vitaux de leurs familles. Parmi elles, il peut figurer des déplacés retournés ou des personnes restées sur place durant la période du conflit.
En ce qui concerne l’éducation, 781 écoles ont pu rouvrir sur 1 100 à Gao et Tombouctou. Aucune rentrée scolaire n’a pu s’effectuer cependant à Kidal. Sur deux millions de personnes ciblées, la moitié a pu avoir accès à l’eau potable.
En perspective pour 2014, un plan de réponse sur une période de trois ans (2014 2016) sera lancé pour continuer le travail déjà entamé. « L’idée est de mettre en place un plan de réponse stratégique d’une durée de trois ans (2014-2016) pour mieux prévenir les crises et apporter des solutions durables aux défis humanitaires du Sahel y compris à ceux du Mali.
Le plan du Mali, à l’instar des plans des
autres pays du Sahel, sera intégré dans une stratégie régionale » explique David Gressly, coordonnateur humanitaire des Nations Unies au Mali.