Le comité exécutif National du syndicat autonome des administrateurs civils (Synac) a tenu le mercredi 13 Mai à la maison de la presse une conférence de presse sur la crise du nord et le projet de l’accord d’Alger. L’objectif était de féliciter la signature du paraphe de l’accord d’Alger et d’évoquer certains points qu’il ne soutient pas.
.Le Synac a organisé hier une conférence de presse sur le thème « le Syndicat des administrateurs civils et les accords d’Alger ». Selon le secrétaire général du Synac Gaoussou Coulibaly, le Synac se réjouit du paraphe d’accord d’Alger qui sera signé demain par le gouvernement et les parties prenantes, il félicite le gouvernement, la médiation la communauté internationale pour les efforts qui ont abouti à l’élaboration et l’adoption de cet outil pouvant garantir le retour à la paix et la stabilité. Mais, ajoutera le Ségal, le CEN-Synac porte un regard critique sur l’aspect, le type d’organisation administrative proposé, qui est de « notre point de vue sources de préoccupation pour tout malien soucieux de la stabilité de ce pays ».
A en croire M. Coulibaly, « le schéma institutionnel envisagé dans l’accord réserve un rôle de supplétif à l’Etat dans la gestion administrative du territoire sous la trouvaille de la régionalisation dont les con tours sont incertains font du représentant de l’Etat un figurant auprès du chef de l’organe ex exécutif de la collectivité région élu au suffrage universel direct et qui devient le chef de l’administration et l’exécutif régional ».
Cette configuration porte dangereusement atteinte à la mission de coordination administrative dont est investi le représentant de l’Etat en tant qu’émanation du pouvoir central, a-t-il dit. A ces dires « si nous ne prenons garde, le sésame présenté comme la recette pour une paix définitive, risque d’aboutir à la désintégration et au dépérissement de l’Etat ». Pour que le Mali soit stable, il faut que l’Etat accomplisse ses missions régaliennes. Pour finir le Segal du Synac a lancé un appel fraternel aux éléments de la CMA pour qu’ils regagnent la patrie et règlent par le dialogue les soucis qui sont les leurs.
Bintou Maïga