Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Crise de la dette grecque : LA CAD-MALI ETABLIT UN PARALLELE AVEC LES PAYS DU SUD

La Coalition des alternatives africaines dette et développement (CAD-Mali) a, dans le cadre de ses activités de veille citoyenne, organisé hier une conférence de presse consacrée à la dette des pays du Sud à la lumière de la crise grecque. « La crise de la dette grecque, quel enseignement pour les pays du Sud ? » était ainsi le thème de cette conférence de presse tenue au Musée national de Bamako.

Parlement grec drapeau manifestation

La CAD-Mali se définit comme un « mouvement social de contre-pouvoir, d’opposition aux politiques néolibérales et d’alternatives populaires ». Elle agit dans le domaine de la dette et des droits humains matériels (eau, terre, travail) et immatériels (santé, culture, éducation).
Ce point de presse relève d’un exercice baptisé « Thé politique » grâce auquel la CAD entend prouver que la situation de crise que traverse le peuple grec et qui mobilise toute l’Europe, a une implication certaine sur les pays africains dont le Mali.
Les vraies causes de la crise de la dette grecque, a ainsi expliqué le président de la CAD-Mali, Issa Kamissoko, ont été « camouflées » par les créanciers qui arguent que les citoyens grecs ne paient pas leurs impôts. Issa Kamissoko a dénoncé cette attitude et clamé la solidarité totale de CAD-Mali avec le peuple grec.
Il a, dans la foulée, demandé aux gouvernements africains de suspendre le paiement du service de la dette, de geler les intérêts  de cette dette et d’exercer leur totale indépendance sur les ressources naturelles du continent pour la création de richesses et d’emplois.
CAD-Mali préconise une plus grande implication des citoyens dans le processus d’endettement, notamment dans la sélection des projets de prêts. Elle recommande également de faire l’audit de la dette, spécifiquement celle du Mali, pour annuler les composantes qu’elle juge « illégitimes, illégales, odieuses et insoutenables » et invite les autorités maliennes à une réflexion approfondie sur les conditionnalités de notre dette extérieure.
Les banderoles déployées dans la salle de conférence affichaient des slogans comme « Nous ne devons plus rien ! », « Nous avons assez payé la dette ! », « Ça suffit, annulons-la pour libérer le développement ! ».
Au-delà de ce qui se passe en Grèce, la CAD-Mali souligne que depuis des décennies, les populations des pays du Sud vivent sous des mesures d’austérité imposées par les créanciers à travers les programmes d’ajustement structurel, l’initiative « Pays pauvres très endettés » (PPTE) et les initiatives d’allègement de la dette multilatérale (IADM).
De son point de vue, le principe de ces politiques demeure toujours le même : celui d’assurer le remboursement de la dette au détriment de la satisfaction des besoins sociaux comme la santé, l’éducation, l’alimentation, l’emploi, la sécurité et le développement durable.
A. A. MAIGA

source : L’Essor

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance