Elu depuis le 30 décembre 2017, le bureau légal de la Coordination des Associations Féminines et ONGs (CAFO) n’a jusqu’à présent pas pris fonction pour la simple raison que Mme Traoré Oumou Touré, l’ancienne ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille s’y opposait parce que malgré son statut de ministre, elle s’agrippait à ce poste.
La nouvelle ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Diakité Aissata Traoré, est très attendu pour la résolution de la crise que traverse la CAFO. En effet, elle devra se pencher sérieusement sur le différend qui oppose le bureau élu dirigé par Mme Dembélé Oulematou Sow et la présidente intérimaire du bureau soutenue par son prédécesseur, Mme Touré Oumou Traoré, par ailleurs ex ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille.
En effet, la Coordination des Associations Féminines et ONGs(CAFO) a, à travers une assemblée général extraordinaire, élu un bureau avec comme présidente, Mme Dembélé Oulematou Sow. Ce bureau légalement élu a non seulement été contesté par les protégés de Oumou Touré, mais aussi par elle-même, alors qu’elle était ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille. Le camp Oulematou Sow a gagné tous les combats juridiques, mais n’as pas pu s’installer parce que le ministère de tutelle, dirigé par Oumou Touré juge et partie dans ce conflit, se dressait comme une barrière.
Depuis l’éviction de Mme Traoré Oumou Touré du gouvernement suite à la réélection d’IBK, le bureau élu commence à espérer pouvoir enfin s’installer pour travailler, dans un futur très proche. Mais une chose est sûre : Oumou Touré va aussi tenter de s’installer à nouveau. Ce qui augure déjà de l’intensification de cette crise causée par Oumou Touré qui ne veut lâcher la présidence de cette organisation, même nommée ministre. Comme si c’était sa propriété privée.
L’actuelle ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Diakité Aissata Traoré, se trouve donc face à ce gros dossier et tous les regards sont actuellement braqués sur elle, pour scruter l’attitude qu’elle va adopter, notamment si elle va trancher en faveur du bureau légal, par respect à la loi, et certainement ensuite essayer de travailler pour l’unité des deux camps, au nom de l’unité et l’entente des femmes du Mali.
Mais la question que les gens se posent actuellement : serait-elle en mesure de mettre fin à la dictature de son prédécesseur dont le mandat à la tête de la Cafo a pris fin depuis 2013 et qui risque encore de vouloir récupérer « son poste » ?
De toute façon, si l’actuelle ministre parvient à régler ce problème dans les meilleurs délais possibles – ce qui est une nécessité pour avoir des interlocutrices légales – elle entrera ainsi dans l’histoire pour avoir sauvé la Cafo des démons de la scission qui rôdent autour de cette organisation depuis plus de deux ans.
Mais si elle échouait, la situation va s’empirerait et la tension risque d’être très haute, alors que les femmes du Mali ont plus que jamais besoin d’être unies autour de cette structure pour défendre leurs causes et cela se fera à travers la gestion du dossier CAFO par Mme Diakité Aissata Traoré.
Boureima Guindo
Source: Le Pays