Tel que annoncé par le médiateur Algérien, les pourparlers entre le gouvernement malien et les groupes armés du nord doivent, en principe, commencer dans la deuxième quinzaine de juillet. Se sentant marginalisés par rapport au processus de négociation, et conscients du fait qu’il s’agit là d’un problème national, trois partis d’opposition souhaitent (et exigent même) leur implication dans le processus de négociation.
C’est ainsi que, le vendredi 04 juillet dernier, lesdits partis ont rendu public un communiqué invitant le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, à consulter la classe politique et toutes les forces vives de la nation, pour dégager une plateforme et une vision nationale avant de s’engager dans des pourparlers et négociations qui engageraient la vie du pays, pour le présent et pour l’avenir. Les partis auteurs et signataires de ce communiqué sont : l’Union pour la République et la Démocratie (Urd), le Parti pour la Renaissance Nationale (Parena) et le Prvmp/Fasoko.
Dans leur communiqué, ces 3 partis dénoncent le fait que le Président de la République et le gouvernement aient écarté la classe politique et les autres composantes de la société civile. “Nous constatons avec regret que le président de la République engage le pays, sans la moindre concertation, dans des négociations décisives sur des questions de fond relatives à la stabilité du Mali, à la cohésion de la nation et son avenir immédiat”, peut-on lire dans ce communiqué.
Autre chose que l’opposition malienne désapprouve, c’est le fait que le chef de l’Etat ait délégué à un pays voisin le soin de “faire enrichir par l’expertise de ses techniciens” une feuille de route destinée aux prochaines négociations inter-maliennes. Pour l’opposition, le Gouvernement malien s’est mis dans une situation qui l’oblige à négocier en position de faiblesse. Pour parer à cette faiblesse, l’opposition pense qu’il y a l’impérieuse nécessité d’élaborer, avant toute négociation, une proposition soutenue par l’ensemble du pays.
Par ailleurs l’opposition invite les pays frères et amis du Mali à éviter toute précipitation susceptible de compromettre l’avenir. En clair, l’opposition veut signifier à tous que cette crise est une crise malienne et que le “dialogue inter-maliens” doit être la clé de voûte pour résoudre la question.