Le consensus, dit-on, «est antidémocratique». Le bureau de l’Association des éditeurs de la presse privée (ASSEP), dirigé par Ousmane Daou, est un bureau légitime, issu d’un vote.
Quand le président Ousmane Dao, Directeur de publication de Midi Info a mis son nez dans la gestion des fonds alloués à la presse de 2019 à 2021, ça été une bombe. Les réactions n’ont pas tardé du côté de certains gestionnaires des fonds. Ainsi, que le président de la Maison de la presse (MP), par décision, légitime les putschistes d’un ‘‘comité transitoire’’. Et depuis, ce jour-là, c’est une crise ouverte entre le bureau légal dirigé par Ousmane Dao et le ‘‘comité transitoire’’.La Haute autorité de la Communication (HAC), au lieu de sanctionner le président de la MP qui n’a aucun pouvoir décisionnel sur l’ASSEP, elle maintient la confusion en proposant un bureau consensuel en foulant au pied le droit de vote à l’ASSEP. Ce n’est pas étonnant de voir cette pratique de consensus ternir l’image de la transition pour tout renouvellement de bureau d’une association. Quand on sait qu’un des initiateurs du consensus politique sous Amadou Toumani Touré (ATT) est aujourd’hui membre de la HAC. C’est à travers le consensus que le président ATT, candidat indépendant, a assassiné le processus de démocratisation au Mali, en ouvrant la porte aux associations islamiques qui ont pris le relais des partis politiques.
L’inter de Bamako