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Crise au Mali : la médiation internationale s’est réunie hier à Alger

L’équipe de la médiation internationale dans le dialogue intermalien inclusif, dont l’Algérie est le chef de file, s’est réunie hier à Alger afin d’«évaluer la situation». Les parties politico-militaires et le gouvernement malien ont également répondu à l’invitation d’Alger.*

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La CMA, groupe rebelle touareg qui a manifesté lundi à Nouakchott son refus de parapher l’Accord de paix, a décidé à la dernière minute de se joindre à cette réunion sans son chef de file Bilal Ag Acherif, et sans intention claire de parapher le projet d’accord de paix.

Nouveau rebondissement : finalement, après d’âpres discussions entre groupes alliés, une décision a été prise à Nouakchott d’honorer le rendez-vous d’Alger, mais sans engagement de parapher.

«De nombreux points restent à clarifier», souligne un dernier communiqué de la CMA. Une position qui ne fait pas l’unanimité au sein de la coordination : «C’est regrettable, ce n’est pas responsable», commentent des membres du HCUA et de la CPA, deux mouvements qui accusent, à mots à peine voilés, le MNLA, ou du moins certains cadres du MNLA, de bloquer inutilement le processus.

Car au sein de la CMA, certains craignent les conséquences de la politique de la chaise vide : «On veut arriver à un accord, il faut que la médiation en soit convaincue», explique un cadre de la coordination favorable au paraphe.

La CMA aurait finalement cédé aux pressions exercées par les instances internationales ainsi que d’autres pays tels que les USA. Sommée par les institutions de l’Onu et l’UA et les pays formant la médiation, de parapher les Accords d’Alger, la CMA aurait au final cédé à la pression.

Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères, a indiqué hier, à l’ouverture des travaux de la 7e réunion des chefs des services de renseignements et de sécurité de la région sahélo-saharienne, que l’équipe de médiation se réunira pour évaluer la situation et «décider du chemin qui reste à parcourir». Il a également émis le souhait et «l’espoir» de voir toutes les parties maliennes saisir la «chance historique» et travailler de «bonne foi» à la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation au Mali.

Le Conseil de sécurité de l’ONU avait demandé instamment vendredi dernier aux mouvements politico-militaires du nord du Mali qui n’ont pas signé l’accord d’Alger, de le faire sans délai afin de résoudre la crise, rappelle-t-on.

«C’est le résultat et l’application sur le terrain qui comptent», a souligné le ministre, précisant à ce propos qu’«il faut véritablement que toutes les promesses de cet accord soient tenues et se réalisent sur le terrain car il y a des obligations pour les parties maliennes, pour la communauté  internationale et la médiation».

Il a expliqué aussi que dès l’instant où l’accord sera signé, la médiation se transformera en comité de suivi pour assumer les responsabilités (prévues par l’accord) afin de stimuler, a-t-il dit, la «bonne volonté» des uns et des autres et aller vers une application (de l’accord) «qui bénéficiera d’abord et avant tout aux populations de ces régions (du Mali)».

L’UA salue les efforts de l’Algérie et du président Bouteflika
De sa part, l’Union africaine (UA) a salué la contribution «inestimable» et «les sacrifices consentis» par l’Algérie et son président, Abdelaziz Bouteflika, dans la recherche de la paix et de la réconciliation au Mali.

«C’est le lieu pour moi de saluer, au nom de l’UA, la contribution inestimable et les sacrifices consentis par l’Algérie et son président, Abdelaziz Bouteflika, dans la recherche de la paix et de la réconciliation au Mali», a déclaré le commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA, Smaïl Chergui, à l’ouverture des travaux de la 7e réunion des chefs des services de renseignements et de sécurité de la région sahélo-saharienne.

Il a ajouté que la médiation conduite avec l’appui des pays de la région et de partenaires internationaux, a permis, après huit mois de négociations à Alger, d’aboutir à la conclusion de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali, dont la mise en œuvre «contribuera durablement à nos efforts de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée».

De son côté, la ministre nigérienne des Affaires étrangères, de la Coopération, de l’Intégration africaine et des Nigériens à l’extérieur, Aïcha Kané Boulama, a appelé mardi soir à Alger les mouvements maliens n’ayant pas encore paraphé l’accord de paix et de réconciliation nationale au Mali à le faire.

«Dans le cadre la médiation internationale conduite par l’Algérie en tant que chef de file, il est question de parfaire le travail entamé le 1er mars dernier (à Alger) par le paraphe de l’accord de paix et de réconciliation au Mali par les mouvements qui ne l’ont pas encore fait», a indiqué Mme Boulama dans une déclaration à la presse à l’issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. Elle a également «salué» le rôle de l’Algérie qui conduit la médiation avec «beaucoup de brio».

Réitérant son «souhait d’aboutir à une paix définitive au Mali», la ministre nigérienne a réaffirmé «l’appui et le soutien du Niger à l’Algérie tant qu’il est question de rétablir la paix, de lutter contre le terrorisme et de créer les conditions de sécurité au Sahel». «Nous comptons sur la détermination et la bonne vision que l’Algérie imprime à ce genre de processus».

 

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