Dans son discours en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, l’ancien président français François Hollande disait, je cite : « Que veulent les terroristes ? Nous diviser, nous opposer, nous jeter les uns contre les autres… ».
Ce rappel pour dire que hélas, les djihadistes ont réussi ce qu’ils voulaient et qu’il fallait craindre le plus dans cette « guerre » à savoir : nous opposer les uns contre les autres. Malheureusement, leur stratégie a bien marché : ils nous ont laissé faire les sales besognes à leur place, alimentées par les relais « politiques » que sont les associations à caractère ethnique qui ne facilitent pas, loin s’en faut, la solution aux crises, ni la réconciliation entre communautés, malgré moult tentatives.
Par ailleurs, concernant les donneurs de leçons en matière de droits de l’homme, loin de nous l’idée de défendre le ministre de la Défense du Gouvernement actuel, ce dernier a eu le mérite de reconnaître des faits, fussent-il atroces, faits condamnables et qui méritent sanctions, mais sous d’autres cieux, on attend toujours, et cela depuis belle lurette, qu’un pays de droits de l’homme fasse de même pour des crimes aussi atroces commis dans un pays de l’Afrique Centrale, et même de la repentance également pour des actes similaires dans un autre pays africain, sans cesse.
Pire, malgré la désapprobation totale des défenseurs des droits de l’homme, une personne accusée d’expérimenter des tortures de toutes sortes dans les prisons étrangères, vient d’être nommée à la tête des services de renseignement de ce grand pays occidental, une des plus grandes démocraties du monde et qui se dit défenseur des droits de l’homme ! Comme le disait Christian Prouteau, fondateur du GIGN, « La politique est une chose, mais l’Etat en est une autre ».
Maintenant, que faire ? Il faut que les maliens se ressaisissent sans passion. Réglons nos problèmes entre nous maliens. Pour le Centre, on peut s’entendre par exemple en négociant avec Amadou KOUFA qui a demandé comme interlocuteur le Professeur Aly Nouhoun DIALLO, les associations à caractère ethnique étant complètement déconnectées des réalités du terrain.
Sidiki BOUARE
La rédaction