Nul doute que la CAFO est la mère des associations féminines du Mali. Elle a joué un rôle majeur dans la promotion des droits des femmes dans notre pays. Par contre cette structure tête de proue de l’émancipation de la femme a des dirigeants qui sont allergiques à la démocratie, chose qui est ahurissante.
En effet, depuis sa création, cette association n’a connu qu’Oumou TOURE comme présidente avant qu’elle ne soit ministre. Alors, une fois nommée ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, on a pensé que finalement, elle laissera le commandement de la CAFO.
Tel n’était pas le cas car pour Oumou TOURE. Il n’y a pas deux commandants à la CAFO. C’est elle ou rien. Cette attitude irrita davantage ceux qui en avaient toujours après elle car durant son mandat, elle n’a pas fait que des heureux.
Ainsi, c’est alors que Mme DEMBELE Oulématou SOW, Secrétaire générale à l’époque a lancé les hostilités pour s’emparer du poste de président resté vacant. Elle et son camp ont à maintes reprises demandé en vain, la tenue d’une assemblée générale pour élire le nouveau bureau. Mais Oumou TOURE et son clan s’en opposaient à chaque tentative.
Mais téméraires et infatigables, les anti-Oumou TOURE ont pu tenir l’assemblée générale le 30 décembre 2017 au cours de laquelle Mme DEMBELE Oulématou SOW fut élue nouvelle présidente.
Croyant qu’elles ont gagné la bataille, Mme KEITA Fatoumata SISSOKO présidente intérimaire, véritable pro-Oumou TOURE, a contesté cette élection. Selon cette dernière, l’assemblée générale du 30 décembre 2017 est illégale et que Mme DEMBELE Oulématou SOW et son clan l’ont fait en catimini.
Ainsi, face à cette situation on a donc saisi la justice pour régler définitivement cette crise. C’est alors que le Tribunal de Grande Instance de la Commune III a donné gain à Mme DEMBELE Oulématou SOW le 5 mars 2018. Là encore la stupéfaction fut grande lors de la cérémonie de prise de fonction.
Le camp de la ministre Oumou TOURE se sont catégoriquement opposés et cela de façon physique. Des injures grossières qu’elles se sont dites ce jour à heurter la sensibilité des enfants, des jeunes du quartier qui abrite le siège de la CAFO. Certains habitants ont même imploré l’ETAT pour qu’il demande à la CAFO de quitter leur quartier à cause de ses incidents récurrents.
Vivement une issue pacifique à cette crise qui n’a que trop duré !
Midi Info