Il est plus facile de décrocher une lune que d’énumérer les lacunes, les incohérences et hésitations du Comité exécutif de l’Adéma-Pasj. Comment pourrions-nous nous soustraire de notre part de responsabilité dans le bilan d’IBK et proposer une alternative crédibilité ? Quelle incrédibilité !!! “. Telle est l’introduction de cette contribution dont vous nous vous livrons le texte en intégralité.
Franchement, comment après avoir siégé dans différents gouvernements d’IBK, l’Adema, aussi comptable du malaise social généralisé avec son corollaire de lendemains incertains peut demander au peuple de lui confier Koulouba ? Allons-nous lui lâcher des chiens ou des agneaux ? Où est notre sérieux ?
La situation que vit le parti est plus que délicate avec un Comité exécutif aux abois, incapable d’opérer des choix clairs solidement chargés de sens politique. Dès lors, le bien le plus précieux qu’il nous reste inéluctablement à offrir au beau Mali est de nous fondre dans un courant rénovateur. Nous ne sommes pas dépourvus de sens de l’histoire.
Nous avons été incapables de nous innover dans les idées et surtout dans la pratique démocratique avec une mention spéciale sur la liberté et le droit de critique au sein du parti. L’épisode de la révision constitutionnelle avortée illustre parfaitement ce fait avec l’idiote sortie du carrant secrétaire politique contre la Camarade Adam Bah Konaré.
L’Adema a été inaudible sur les sujets d’optimisme laissant l’opinion s’embourber dans le découragement ambiant existant.
L’inquiétude des militants est plus que grande sur notre capacité à rester unis, avant, pendant et après chaque élection. Or nous ne disposons pas de temps pour un minimum de condition visant à créer l’émergence d’un candidat de consensus et à l’intégration des apports des cadres au projet de société qui d’ailleurs est en décalage avec notre temps. La réaction de certains candidats à la candidature n’est non plus de nature à donner plus d’assurance à nos militants. Malheureusement ces prétendants à l’investiture du parti ne sont pas en phase avec le monde et assurément ils ne se soucient pas d’avoir à l’esprit un regard de l’opinion.
Le Comité Exécutif n’a jamais eu une conscience politique qui devrait lui permettre d’avoir la légitimité de la mission à lui confiée par les militants. Il a toujours divisé, mis le parti aux enchères. Comment pourrions-nous ressusciter l’espoir ? Non il y a de l’eau dans le gaz Adema.
Les tenants du pouvoir exécutif et financier ont pris le parti en otage et ne feront rien pour aplanir le chemin du candidat, lui barreront la route et le démotiveront par tous les moyens. Les adémistes de photo regardent et regarderont ailleurs et ne seront d’aucun apport ni pour le parti ni pour le candidat. L’arrogance et le règne de l’argent sale demeurent le quotidien de la vie du parti. Les nouveaux possédants ne s’arrêteront jamais. Ils iront jusqu’aux reniements futurs.
Comme en 2011, je suis de ceux qui pensent qu’une élection n’est pas une fin en soi, ce n’est qu’une étape. Aucun parti ne peut gagner seul en 2018, sans avoir dépassé ses propres limites et son leader doit être plus qu’un chef.
Il s’agit pour l’Adema de savoir renoncer aux sentiments particuliers, de sacrifier un intérêt propre. Ce qui ne doit avoir une connotation de déloyauté pour le parti au service du Mali. Quel spectacle d’avoir un rassemblement Adema – Rpm- Asma ou Adema-Fare-Urd-Parena.
L’Adema doit être le porte-drapeau de cette idée et agir pour sa concrétisation sans chercher à en être le champion. Il ne s’agit point d’une rémission. Il ne s’agit non plus de lever de nouveaux lièvres pour accepter l’union ou d’avoir une répulsion à l’idée de nous retrouver. Ce regroupement, espérance nouvelle, saura peut-être reconquérir l’âme de notre peuple. L’immense attente du peuple Adema nous oblige.
Oumar Sacko, Adema Barou
Aujourd’hui-Mali