Le secrétaire général du ministère de l’Economie et des Finances, Abdoulaye TRAORE, a présidé ce jeudi 31 août 2023, la cérémonie d’ouverture de la session technique de la Revue 2022, de mise en œuvre du CREDD 2019-2023 et des ODD, au CICB. C’était en présence du Coordinateur de la cellule technique du CSLP, Mamadou Zibo MAIGA ; des représentants des Institutions de la République, des Autorités indépendantes et Institutions de Contrôle.
L’atelier regroupe pour deux jours une soixantaine de participants constitués des représentants des grands groupes d’acteurs, dont: le gouvernement, les institutions de la République, les organisations de la société civile, le secteur privé, les collectivités territoriales, les partenaires techniques et financiers.
L’objectif général de la revue, selon les initiateurs de cette rencontre, est d’apprécier l’état de mise en œuvre du CREDD et des ODD à travers la situation de mise en œuvre des politiques et stratégies de développement et l’évaluation du niveau d’atteinte des indicateurs retenus dans le Cadre de Mesure des Performances.
Ainsi, la revue du CREDD et des ODD doit permettre d’analyser la situation d’exécution du CREDD et des ODD en 2022 ; de mesurer le degré d’atteinte des résultats enregistrés à travers le Cadre de mesure des performances du CREDD et des ODD; d’identifier les difficultés rencontrées et de proposer les mesures pour remédier aux insuffisances Constatées ; de formuler des recommandations visant à améliorer la mise en œuvre du CREDD et des ODD, etc.
A l’ouverture des travaux, le représentant du ministre de l’Economie et des finances, Abdoulaye TRAORE, a rappelé que la Revue annuelle du CREDD est l’une des instances statutaires instituées par le dispositif de pilotage et de suivi-évaluation dudit cadre en lien avec les ODD.
Selon lui, la présente revue marque la quatrième année de mise en œuvre du Cadre Stratégique pour la Relance Économique et le Développement Durable (CREDD 2019-2023) adopté par le Gouvernement le 29 mai 2019.
L’occasion de rappeler qu’elle se tient dans un contexte marqué par la persistance de la crise multidimensionnelle et s’inscrit dans une nouvelle dynamique de refondation de l’Etat, guidée par les trois principes édictés par les plus hautes Autorités, à savoir : le respect de la souveraineté du Mali ; le respect des choix stratégiques et des choix de partenaires opérés par le Mali ; et enfin la défense des intérêts du peuple malien dans les prises de décisions.
Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’actions prioritaires du Gouvernement de la Transition (2022-2024), les réformes institutionnelles destinées à créer les bases pour des élections libres et transparentes ont été entreprises.
A cet effet, la Loi n°2022-019 du 24 juin 2022 portant loi électorale a été promulguée par le Président de la Transition. Une des grandes innovations de cette loi est la mise en place d’une Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE) dont les membres ont été nommés.
Les recommandations des Assises Nationales de la Refondation ont été déclinées, en cohérence avec les axes stratégiques du CREDD, dans un document programmatique, le Cadre Stratégique pour la Refondation de l’Etat (CSRE 2022-2031), dont le Plan d’actions (2022-2026) et le Plan d’actions prioritaires du Gouvernement de la Transition (2022-2024) qui en sont issus ont été approuvés.
En effet, la croissance économique est passée de 3,1 % en 2021 à 3,7% en 2022, soit une augmentation de 0,6 point de pourcentage. Cependant, ce taux est en dessous de son niveau initialement prévu qui était de 5,0%. Cette situation est en lien avec les sanctions économiques et financières imposées par la CEDEAO et l’UEMOA, l’insécurité et la crise en Ukraine qui ont occasionné le retard dans l’approvisionnement correct des zones de production du coton et du riz, ce qui a amené une baisse considérable du niveau de production du coton, malgré la bonne répartition de la pluviométrie.
Quant à la pauvreté, son incidence en 2022 est estimée à 45,5 % au niveau national en 2021 contre 44,6 % en 2022, soit une variation de 0,9 % pour respectivement un seuil de pauvreté de 279 574 F CFA et 186 221 F CFA.
Dans le domaine de l’Éducation, malgré un contexte de crise socio-politique et sécuritaire, quelques résultats ont été enregistrés.
La parité entre les filles et les garçons n’est pas atteinte, elle est passée de 0.8 à 0.9 sur la même période, le Taux Brut de Scolarisation (TBS) au 1er cycle de l’enseignement fondamental pour l’ensemble du pays est passé de 76% à 81.80%, soit une amélioration de 5.8 points.
Cependant la fermeture de nombreuses écoles liées à l’insécurité continue de peser sur l’avenir de nombreux enfants.
Avant de terminer, M. TRAORE a invité les participants à des échanges constructifs et de qualité permettant d’identifier les défis et les attentes de la population, mais surtout à d’orienter les regards sur les actions et les approches.
Par Abdoulaye OUATTARA
Info Matin