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Crashs aériens: faut-il avoir peur de l’avion ou des compagnies asiatiques?

La disparition ce dimanche du vol QZ8501 d’AirAsia fait écho à celle du vol MH370 de la Malaysia Airlines, elle-même suivie de la désintégration du vol MH17 en Ukraine et du crash du vol AH5017 d’Air Algérie.

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Alors qu’elle touche à sa fin, 2014 ressemble à s’y méprendre à une annus horribilis pour le transport aérien. L’année avait très mal débuté avec, au mois de mars, la mystérieuse disparition en vol du MH370 de la Malaysia airlines. Elle s’achève de la même façon avec la disparition des écrans radar ce dimanche du vol QZ8501 opéré par AirAsia, une autre compagnie malaisienne. Entre temps, courant juillet, l’aviation civile a eu à déplorer la désintégration en vol du MH17 au dessus de l’Ukraine et le crash dramatique du vol AH5017 d’Air Algérie. Les questions posées sur la sécurité aérienne ont également surgi à l’occasion du crash au décollage, très médiatisé, du jet de Christophe de Margerie, le patron de Total. Dernier constat, dans trois des catastrophes les plus importantes de cette année, les avions perdus et leurs passagers volaient sous pavillon de la Malaisie. Dans ces conditions, faut-il avoir peur de l’avion en général et des compagnies malaisiennes en particulier?

La Malaisie est surtout victime de la loi des séries

Jusqu’à cette incroyable série noire (MH370, MH17), la compagnie nationale Malaysia airlines jouissait d’une excellente réputation. Depuis le crash ukrainien, sa survie est pourtant en jeu. A la fin du mois d’août, le site d’information Mashable décrivait des vols désertés par les passagers et avançait une perte quotidienne de deux millions de dollars pour cette compagnie désormais boudée par le public. Une campagne de communication plus tard, la situation s’est un peu redressée, mais Malaysia airlines n’échappera pas à une restructuration profonde et l’idée d’un changement de nom est toujours à l’ordre du jour.

Avec un seul vol perdu cette année (le QZ8501), la low cost AirAsia est dans une problématique différente. Mais dans un marché asiatique du transport aérien très inégal, ou le meilleur côtoie le pire, elle est depuis longtemps un symbole d’exemplarité. La compagnie est l’un des plus gros transporteurs de la région en même temps qu’elle est l’un des plus gros clients d’Airbus. En 13 ans d’existence, la disparition encore inexpliquée de l’A320 qui reliait la ville indonésienne de Surabaya à Singapour avec 162 personnes à bord, est le premier incident grave répertorié sous ses couleurs. Mieux, AirAsia truste depuis 2009 le titre de meilleure compagnie à bas coût du monde décerné par le cabinet spécialisé londonien Skytrax, devant les filiales Virgin de Richard Branson. En toute logique, aucune des deux compagnies malaysienne ne figurent sur la liste noire du transport aérien, pourtant largement trustée par l’Afrique et l’Asie.

2014 est l’année la plus meurtrière depuis 2005

Si les choses en restaient là, avec 1 320 morts répertoriés par le Bureau d’archives des accidents d’avion (Le BAAA qui comptabilise déjà les 162 passagers du vol QZ8501 d’AirAsia, disparu des radars ce dimanche), 2014 est déjà officiellement l’année la plus meurtrière depuis 2005 (1460 morts). Les quatre crashs les plus dramatiques de l’année à eux seuls représentent près des deux tiers des victimes déplorées au cours de ces douze derniers mois. 239 personnes ont disparu le 8 mars avec le vol MH370. L’avion abattu le 17 juillet en Ukraine transportait 298 passagers. Le vol AH5017, qui s’est écrasé le 24 juillet au Mali, embarquait 110 passagers et 6 membres d’équipage. Soit un total de 815 victimes.

Mais si de telles statistiques ne donne pas tellement envie de prendre l’avion, ces 1320 morts correspondent en fait à moins d’une chance sur 10 millions de périr dans les airs, compte tenu de l’intensité du trafic aérien. Soit un risque plus faible que tous les autres modes de transports, y compris la marche à pied. A titre de comparaison, sur les seules routes de France, l’automobile a tué quelque 3250 personnes en 2013, et 2014 ne s’annonce pas meilleure.

Mais il n’y a jamais eu aussi peu de crashs d’avions

Surtout, ce nombre relativement élevé de morts ou de disparus masque une toute autre réalité. Depuis les années 30, soit peu ou prou depuis que l’aviation civile et les vols commerciaux existent, on n’avait jamais déploré aussi peu d’accidents. A deux jours de la fin de cette “année noire”, le BAAA en répertorie 111 avec des conséquences mortelles, contre 139 en 2013 et 178 voici dix ans.

Dans la même veine, un sondage réalisé en 2013 par l’agence spécialisée Fligh Global montre que 52% des professionnels de l’aéronautique s’attendent à ce que la sécurité aérienne continue à s’améliorer “dans les 5 ans qui viennent”. A l’inverse, seules 13% des personnes interrogées estimaient qu’elle aurait plutôt tendance à se dégrader. L’étude avance qu’aujourd’hui, “la sécurité aérienne est 100 fois plus performante qu’elle en l’était en 1950” et deux fois supérieure à ce qu’on pouvait observer en 2003. De quoi reprendre un peu de hauteur, mais sans doute pas de quoi guérir les aviophobes.

Source: lexpress.fr

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