Dans quelles circonstances s’est produit l’accident du vol AH 5017 d’Air Algérie, le 24 juillet au Mali ? Le premier rapport d’enquête du Bureau d’enquêtes et d’analyses français (BEA) ne permet pas d’expliquer ce crash, qui a fait 116 morts dont 54 Français.
« Pour l’instant, il n’y a pas de piste privilégiée », a indiqué Bernard Boudeille, un responsable du BEA, qui présentait samedi 20 septembre un premier rapport d’enquête à Bamako (Mali). « Rien ne peut confirmer ou infirmer la piste terroriste », a-t-il souligné.
UNE BOÎTE NOIRE INEXPLOITABLE
Dès le 7 août, le BEA avait averti que les données d’une des deux boîtes noires de l’appareil, un McDonnell Douglas MD-83, celle qui enregistrait les conversations entre les pilotes, étaient « inexploitables ».
Quant à l’enregistreur des données de vol, il montre que l’appareil a été victime d’une « chute brutale » après un « ralentissement de ses moteurs » à son altitude de croisière. Ses systèmes de pilotage automatique avaient été « déconnectés sans qu’il soit possible de dire si cette déconnexion a résulté d’un automatisme de l’avion ou d’une manœuvre volontaire ou involontaire de l’équipage », a précisé l’expert samedi.
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UNE CHUTE DE 10 000 MÈTRES EN TROIS MINUTES
L’appareil, qui devait relier Ouagadougou à Alger, s’est écrasé dans le nord du Mali environ 32 minutes après son décollage. L’avion a été pulvérisé à son impact au sol après avoir perdu de la vitesse et viré à gauche pour une raison encore indéterminée alors qu’il traversait une zone orageuse.
Des images radar, enregistrées par le contrôle aérien burkinabé, avaient montré que l’avion avait tenté de contourner un orage, mais était revenu en plein dedans. C’est alors qu’il a chuté, perdant 10 000 mètres d’altitude en trois minutes.
Le (…)
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