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Coxeur auto : un métier déshonorant et dérangeant les usagers de la route

Sur nos arrêts de transport en commun, ou à l’auto gare de Sogoninko en Commune VI du District de Bamako, les candidats au voyage à pieds, taxi ou véhicules personnels sont brutalement accueillis par des gros gaillards appelés coxeurs qui leur demandent là où ils vont pour les accompagner au guichet de la compagnie de transport.

Il s’agit là un métier non seulement déshonorant pour eux, mais surtout dérangeant pour les autres usagers de la route qui ont de la peine à se frayer un passage au niveau de la gare routière de Sogoninko, parfois sous le nez et la barbe des policiers qui ne pipent un mot,

Ainsi, pour beaucoup de gens, ses individus sont de véritable plaie sous les pieds des populations. Car certains s’agrippent souvent tellement sur les passagers et ou leurs bagages que leurs vêtements ou sacs se déchirent ou leur font mal aux poignets. D’autres, en profitent pour dépouiller certains naïfs de leurs biens (argent ou téléphone) ou se permettent d’insulter père et mère en cas de refus pour le client d’emprunter le véhicule qu’ils l’avaient proposé.

En effet selon certaines indiscrétions, les coxeurs sont les rois à certains arrêts de transport. Ils chargent les sotrama contre 100 francs. Quant aux cars des sociétés de transport, ils ont au minimum 1 000 FCFA pour chaque voyageur emmené. À voir le nombre d’année et le fait de les retrouver tous les jours à ses endroits, on peut affirmer qu’il gage bien leur vie grâce à cette pratique. Toutefois, il y a ceux qui par paresse et insouciance ne cherchent jamais mieux à faire que d’arnaquer ou voler de pauvres innocents.

A l’arrêt Sotrama Hamdallaye ACI, derrière la cour de l’Ancien Combattant, tout se passe comme si le conducteur et l’apprenti ne peuvent rien, contre le diktat de ces coxeurs qui chargent chaque Sotrama. Quand plusieurs Sotrama attendent au même moment, chacune n’a droit qu’à dix clients et cherchera le reste en cour de route.

La question que l’on se pose est savoir comment des gros gaillards dont des chefs  de famille dotés de toutes leurs facultés peuvent passer toute la journée à faire ce genre de métier. Est- ce le problème d’emploi est si alarmant pour s’adonner à de telle pratique ?

D’autre part, s’ils ne gagnent rien durant la journée, ils sont tentés de voler la nuit pour au moins se nourrir. En tout cas, l’auto gare de Sogoninko est un endroit très craint par plus d’un, car l’insécurité qui sévit à cet endroit n’est plus un secret pour aucun Bamakois. Coxeurs le jour, délinquants, la nuit, ils rodent autour de cet endroit jour et nuit à la recherche d’une personne naïve à dépouiller.

En effet, quand ils voient un passant qui pointe le nez avec des bagages, ils déduisent directement que ce dernier veut voyager. Ainsi deux à trois hommes commencent à le suivre, les uns s’occupant de ses bagages et l’autre essaie de discuter sur sa destination.

La plupart sont loin d’être honnêtes, soit ils doublent les prix de transport, d’autres vendent des billets de Sikasso à des personnes voulant se rendre à Kayes : c’est le cas de cette jeune dame. En effet, le weekend, du 20-21-22 décembre 2019, F.D, une jeune dame, stagiaire, dans une entreprise de la place a fait les frais de sa naïveté en accordant sa confiance à ces coxeurs. La jeune demoiselle voulait se rendre à Ségou pour un mariage d’une amie d’enfance. À peine déposée à la gare de Sogoniko par son petit frère qu’un homme l’aborde se présentant comme chauffeur. Elle lui explique sa destination et ils conviendront d’un prix qu’elle a payé sur place. En échange, il lui remet un ticket d’embarquement pour un bus qui démarrera dans moins de 30 minutes. Plus de deux heures de patience, elle ne voyait aucun bus se pointé à l’horizon.

« J’ai entendu le fameux bus de 13h jusqu’à 15h, quand nous sommes allées nous plaindre, ils ont fait semblant de faire un appel, finalement, nous avons pris le bus qu’a 17h, un car en mauvais état qui est tombé en panne en plein bourse et au même moment on avait d’autres passager en partance pour Kayes qu’ils ont arnaqué et les ont mis dans un bus pour Ségou. En tout cas, plus jamais je me rendrais à l’auto gare», raconte la demoiselle.

La question que l’on se pose c’est comment avec un poste de police, un commissariat aux alentours, ce genre de pratique perdure-t-il.

Les autorités doivent mettre fin à ces pratiques pour plusieurs raisons. En premier lieu, pour la sécurité des usagers, et également celle de ces coxeurs qui s’accrochent aux flancs des véhicules en pleine circulation.

Assitan Siga FADIGA

 

 

Source: Bamako News

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