La rentrée scolaire 2020-2021 a été reportée jusqu’au 25 janvier 2021, les raisons avancées sont celles relatives à la pandémie liée à la COVID 19. Cependant, ailleurs ces mesures de prévention ne sont pas respectées. L’ouverture imminente et très flanquée des lieux de culte drainent aussi autant de monde que dans les écoles qui sont fermées. Ce déphasage autour de l’application des mesures prises par le gouvernement ne semble pas faire l’unanimité au sein de l’opinion.
Si au début de la pandémie du coronavirus, tout le monde s’entendait sur la fermeture des lieux de culte et tous les lieux d’affluence, la situation a nettement évolué après plus d’un an dans certains pays africains. C’est le cas au Mali où ces lieux (mosquées et églises) restent toujours ouverts malgré les mesures barrière de lutte contre la pandémie du COVID19.
La rentrée scolaire 2020-2021 qui avait été initialement prévue pour le mardi 5 janvier 2021 a été reportée jusqu’au lundi 25. Cette décision fait suite à la seconde vague de la pandémie de la COVID 19 qui, aujourd’hui, gagne indubitablement du terrain. En effet, le cycle de contamination croît de façon vertigineuse et les services sanitaires sont à nos jours débordés. Dans ces conditions, un report de l’année scolaire semblait évident.
Et pourtant cette décision du gouvernement ne fait pas l’unanimité parmi les populations. Elle est source de polémique depuis quelques jours. Si beaucoup l’ont approuvée, nombreux sont ceux chez qui la décision de maintenir les enfants à la maison suscite de l’incompréhension et de l’amertume. Effectivement, ces derniers fondent leurs arguments sur le fait que les autorités décident de prolonger la fermeture des écoles tandis que les lieux de cultes à l’instar des mosquées et églises qui drainent de surcroît du monde, de jour, comme de nuit, restent ouverts.
Dans une logique, pour eux, le gouvernement semble ne pas jouer franc jeu, compte contenu de certains paramètres, le gouvernement ferme les yeux sur l’ouverture des lieux de culte. Les populations indexent aussi les marchés et autres centres commerciaux qui sont soupçonnés d’être l’épicentre du virus et qui ne sont pour le moment soumis à aucune forme de restrictions. En tout cas, ce sont ces raisons qui font penser à une partie de l’opinion que les autorités manquent de cohérence et surtout de logique dans leur prise de décision face à la pandémie.
Pour certains observateurs, le report de la rentrée scolaire, cette mesure est arbitraire ou tout simplement sélective. Disons que depuis le début de cette pandémie, des lieux de culte, dont les mosquées sont restées hostiles à toute idée de fermeture même temporaire. Pourtant, les autorités ont toujours manifesté de l’indifférence face à cette posture frondeuse, des leaders religieux, de ne pas suivre les mesure-barrières.
Toute porte à croire que nos dirigeants sont dans une logique de deux poids deux mesures dans leur prise de décision en vue de mettre cette maladie à coronavirus hors de nos frontières. Il est évident que l’école semble être le maillon faible ou du moins le souffre-douleur parmi les secteurs d’application des mesures prises pour parer à la chaine de contamination du sinistre virus.
FRANCK-HERVE