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COVID-19 : Les victimes collatérales de la fermeture des stades

L’interdiction de tout regroupement  sportif de plus de cinquante (50) personnes par le Président de la République a amené le ministre des Sports à également fermer toutes les infrastructures sportives. Au-delà des sportifs, cette décision a aussi fait des victimes collatérales dont les gérants de Parking de motos, autos,  les vendeurs  ambulants et à la sauvette dans l’enceinte et aux alentours des stades.

 

Le mardi 17 mars, le Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar  Kéïta, prenait la décision de l’interdiction, jusqu’à nouvel ordre, des regroupements à caractère social, sportif, culturel et politique de plus de cinquante (50) personnes dans le cadre de la lutte contre le Coronavirus. Quelques jours plus tard, le ministre des Sports, Arouna Modibo Touré, lui emboitait les pas fermant toutes les infrastructures sportives étatiques.

En respect à ces décisions  étatiques, la Fédération malienne de football a alors suspendu toutes ses compétitions jusqu’à nouvel avis. Toutes choses qui ont contraint les footballeurs au chômage technique. Si ce sont  les footballeurs qui sont directement touchés, cette décision de l’arrêt des compétitions fait également des victimes collatérales notamment dans les rangs  des gérants de Parking, les vendeurs  ambulants et à la sauvette dans l’enceinte et aux alentours des stades dont les clients étaient les spectateurs des matches.

Traversant une période très difficile, les personnes évoluant dans ce secteur évaluent à plusieurs milliers de nos Francs leur perte journalière. « C’est une période très difficile que l’on connait actuellement. On pouvait avoir au minimum  300 motos et près d’autant d’automobiles à garder par match a raison de 200 et 500 F CFA. Ce nombre peut pouvait aller crescendo selon l’importance du match du jour. Par exemple un match du Stade malien de Bamako ou du Djoliba AC peut drainer des milliers de clients contrairement à une opposition telle que ASB-Avenir de Tombouctou », nous a expliqué Mamby Kéïta dont les membres de l’équipe sont généralement partagés entre les terrains de foot, du basket et autres disciplines sportives.

Aux  dires d’Ibrahima Sidibé également très connu au Stade Modibo Kéïta, la seule issue de secours  pour eux reste les activités parallèles qu’ils concilient avec la gestion du Parking. « On arrive un peu à s’en sortir grâce aux activités parallèles  que nous menons. Certains d’entre nous travaillent, par exemple, dans des sociétés de gardiennage. D’autres sont courtiers  dans d’autres services », a-t-il ajouté indiquant par ailleurs que la situation est encore beaucoup pire pour ceux qui n’exerçaient que ce métier et qui peinent à trouver une autre alternative pour combler le vide.

Même si le secteur est frappé de plein fouet, Ibrahima Sidibé se montre compréhensif et adhère à la décision de suspension des activités sportives pour endiguer la pandémie. « Cette décision bien que difficile est à respecter. Cela va,  en premier,  dans notre propre intérêt. Sinon même si on ouvre les stades et qu’on reprenne cette activité si on contracte le Coronavirus on sera obligé de remettre cet argent dans les soins. Donc à mon avis mieux vaut accepter de souffrir momentanément que de tout perdre pour toujours à cause de cette  maladie pourtant évitable si l’on respecte les mesures-barrières. « 

Quant aux vendeurs  ambulants et à la sauvette dans l’enceinte et aux alentours  des stades, ils se sont tournés vers les marchés et les rues pour ne pas rester désœuvrés et dans l’optique de pouvoir joindre les deux bouts.

Alassane CISSOUMA

Mali Tribune

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